Le sorgho, à récolter ou pâturer
Fiche levier pour s’adapter au changement climatique et faire face aux aléas
Dans le contexte actuel de réchauffement climatique, le sorgho permet de produire du fourrage de qualité même en conditions séchantes. En effet, son système racinaire puissant lui confère une bonne tolérance au stress hydrique. Comme d’autres plantes (dont le maïs), c’est une plante dite « en C4 », capable de réaliser la photosynthèse tout en limitant les pertes d’eau par transpiration foliaire. Par rapport au maïs, sa période de sensibilité au stress hydrique est plus courte et moins intense.
Semis
Les sorghos fourragers peuvent être monocoupes ou multicoupes et présenter ou non des panicules contenant des grains qui vont jouer sur le risque de verse de ces variétés. Les sorghos BMR sont plus digestibles mais plus sensibles à la verse. Il est important de bien choisir sa variété de sorgho en fonction de la localisation géographique et de l’utilisation prévue.
Le semis doit être réalisé lorsque la température du sol dépasse à 12 °C, pour assurer une levée rapide et ainsi concurrencer les adventices.
Récolte et utilisation
La récolte a lieu lorsque le sorgho atteint 25-30 % de matière sèche, au stade laiteux-pâteux des grains. En moyenne, elle a lieu 3 à 4 semaines après le maïs. Récolté en ensilage ou enrubannage, le sorgho s’incorpore dans les rations selon les besoins des différents types d’animaux. Les variétés multi-coupes peuvent aussi être récoltées en vert et distribuées, ou encore être pâturées. Dans ce cas, il faut attendre que la plante atteigne 60-70 cm de hauteur (en-deçà, la plante contient de la dhurrine qui, en se dégradant dans le rumen, produit de l’acide cyanhydrique, toxique pour les animaux). Un pré-fanage de 24 heures limite ce risque de toxicité.
Pour en savoir plus, téléchargez la fiche technique ci-dessous.
Cette fiche a été élaborée dans le cadre du projet LiveAdapt, qui bénéficie du soutien financier de la Commission Européenne dans le cadre du programme Life.