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Le mûrier blanc : une ressource à pâturer

Fiche levier pour s’adapter au changement climatique et faire face aux aléas

Publié le par Claire Boyer (Institut de l'Elevage / Le Pradel), Aurélie Madrid (Institut de l'Elevage)
Alimentation - Abreuvement Climat Gestion du pâturage Cultures fourragères Agroforesterie Bovin lait Bovin viande Caprin Ovin lait Ovin viande
Le mûrier blanc est une ressource arborée qui a l’avantage de pouvoir être consommée en saison estivale par les ruminants et possède de bonnes valeurs alimentaires (17 % de MAT et 83 % de digestibilité). De plus ses feuilles sont disponibles et demeurent appétentes lorsque les prairies ne permettent plus d’assurer les besoins des animaux.

Face aux périodes de sécheresse estivales de plus en plus fréquentes et intenses en France, le mûrier blanc apparaît comme une ressource fourragère innovante et de très bonne valeur alimentaire. Il ouvre en effet des possibilités de pâturage en été, et se rapproche au niveau des valeurs alimentaires d’un foin de luzerne (bonne digestibilité et teneur en protéines).

Plusieurs modes d'exploitation possibles

Au Pradel, en Ardèche, le pâturage du mûrier par le troupeau caprin a lieu de juillet à septembre sur plusieurs périodes de 2/3 semaines suivant la pousse des arbres et les conditions climatiques. Les chèvres sont au pâturage la journée (de 9h à 16h par exemple) et ont du foin le soir et des concentrés pour compléter la ration.

Certains éleveurs préfèrent tailler les arbres et laisser les branches au sol pour que les animaux puissent y accéder, notamment avec des ovins.

Une récolte en ensilage est également possible, cela a été testé en Ariège dans le cadre du projet AgroSyl avec jusqu’à 4 récoltes possibles par an.

La taille des arbres

Au Pradel, une première réflexion a été portée sur la taille des mûriers pour optimiser la biomasse disponible pour les animaux. Une partie de la parcelle a été taillée manuellement en février en laissant 4-5 branches sur chaque arbre. L’intérêt de tailler de cette façon permet d’avoir 2 strates foliaires, une accessible par les chèvres et une autre plus haute non atteignable par les chèvres pour que l’arbre puisse faire ses réserves. Une taille mécanique à l’épareuse sera étudiée prochainement dans le cadre du projet APaChe.

Pour gérer la pousse de l’herbe entre les rangs en sortie d’hiver, il vaut mieux privilégier un broyage mécanique que le passage d’animaux car ils risquent d’abimer les bourgeons des arbres.

 

 

Pour en savoir plus, téléchargez la fiche technique ci-dessous.

 

Cette fiche a été élaborée dans le cadre du projet LiveAdapt, qui bénéficie du soutien financier de la Commission Européenne dans le cadre du programme Life.

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