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Intérêt zootechnique de la complémentation en coques de cacao d'un régime pour vaches laitières à base d'ensilage de maïs

Publié le par Philippe Brunschwig, Michel Capitain
Alimentation - Abreuvement Bovin lait
Cet essai conduit en 1999-2000 à la ferme du LEGTA de Fontaines en Saône et Loire avait pour objectif d'apprécier l'effet d'une supplémentation d'un régime à base d'ensilage de maïs en coques de cacao sur les performances laitières.

Il a été réalisé à la demande des représentants des éleveurs laitiers du département de Saône et Loire. Nombreux parmi ceux-ci distribuent à leurs vaches une quantité journalière limitée de coques de cacao (environ 400 g/animal/jour), dans le but d'augmenter le taux protéique. Les coques de cacao sont issues de la fabrication du chocolat ; après séchage et fermentation des fèves non décortiquées, celles-ci sont séparées pour la préparation du cacao. Les coques sont actuellement commercialisées par un négociant s'approvisionnant chez un importateur situé dans l'Ouest de la France. Celui-ci préconise l'utilisation des coques à ce niveau modéré (400 g/VL/J).

L'essai a porté sur deux lots de 24 vaches (dont 9 primipares) de race montbéliarde en phase descendante de lactation, appariées sur leur rang et stade de lactation, sur leur production (quantité de lait et taux) avant l'essai et sur leur poids vif et état corporel. La période expérimentale a duré 10 semaines et les vaches étaient en moyenne à 138 jours du vêlage à son début.

Chaque lot a reçu la même ration constituée à 2/3 d'ensilage de maïs et à 1/3 d'ensilage d'herbe offerts à volonté, 2,3 kg de tourteau de soja 48, 1,8 kg de blé et 250 g de minéraux. Le lot expérimental recevait en plus 400 g/animal/jour de coques de cacao distribuées individuellement devant chaque animal sur le cordon de fourrages. L'ingestion moyenne sur la période expérimentale du lot cacao a dépassé de 1,3 kg/MS/Al/j celle du lot témoin. Il n'y a pas eu de différence de production de lait (20,9 kg contre 20,6 kg), de matières grasses (888 g/j contre 868 g/j), ni de taux butyreux (42,5 g/kg contre 42,1 g/kg). Par contre la production de matières protéiques et le taux protéique (34,7 g/kg contre 34,0 g/kg) se sont avérés supérieurs pour le lot recevant les coques de cacao (au seuil de 5%). Les reprises de poids et les variations d'état corporel ne sont pas significativement différentes entre les deux lots (au seuil de 5%).