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Effet du traitement thermique de graines protéagineuses sur les performances des vaches laitières - TREVAREZ

Résultat d’essai 2017/18 à la ferme expérimentale de Trévarez

Publié le par Julien Jurquet (Institut de l'Elevage), Raphaël Boré (Institut de l'Elevage), Valérie Brocard (Institut de l'Elevage), E. Tranvoiz (CRA Bretagne), Morgane Raison (Chambre d'agriculture de Bretagne)
Alimentation - Abreuvement Bovin lait
Toaster des graines protéagineuses pour améliorer leur valeur protéique ? C'est ce qui a été testé dans le cadre du projet DY+ (Digestibility Yield Increase) qui cherche à améliorer la digestibilité des protéines dans le but de gagner en autonomie. Au total, trois essais ont été conduits sur les fermes expérimentales de Trévarez (29) et des Trinottières (49) pour tester trois techniques de traitement thermique sur des graines de féverole.

Cet essai réalisé à la ferme expérimentale des Trévarez dans le cadre du projet FEADER DY+ milk (programme SOS Protein) avait pour but d’évaluer l’effet d’un process de traitement thermique de graines de féveroles développé par Néovia (process 3P).

Deux lots (CT et TC) de 19 vaches Holstein ont été alimentés avec une ration complète mélangée composée d’ensilage de maïs, de luzerne déshydratée, de tourteau de colza, graines de féverole et de CMV. La période expérimentale a duré 10 semaines. Les vaches du lot CT ont reçu des féveroles crues durant 5 semaines puis des féveroles toastées durant les 5 semaines suivantes et inversement pour les vaches du lot TC. Les graines toastées utilisées avaient une digestibilité enzymatique une heure plus faible que les graines crues, induisant une amélioration de la valeur PDIE calculée (INRA 2007) de l’ordre de 83 g/kg MS.

Cependant, les résultats obtenus lors de l’essai n’ont pas permis de mettre en évidence d’effet du traitement des graines sur la production laitière, le taux butyreux, et les quantités protéiques synthétisées dans le lait. Le traitement des graines a un effet défavorable sur le taux protéique (-0.9 g/kg). Ces résultats s’expliquent probablement par la faible efficacité marginale des PDI et une réduction de la teneur en MetDi des graines traitées.

En outre, cet essai permet de démontrer qu’il est possible d’atteindre de hauts niveaux de production avec des rations à base d’ensilage de maïs sans tourteau de soja, en associant le maïs ensilage à des légumineuses et des protéagineux.

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