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Mise en place

Construire ensemble le projet

Comment impliquer tous les partenaires du projet dans la conception du projet ?

Cette partie concerne l’étape où il est nécessaire de détailler les actions, les tâches et qui fait quoi. Les objectifs sont déjà clarifiés, et le partenariat est aussi stable que possible. La construction du projet peut tout à fait se faire par une seule personne, celui qui a l’idée. C’est surement ce qu’il y a de plus rapide. Mais vous perdrez toute la richesse du groupe. Et même, la suite du projet ne sera que plus compliqué. Une option privilégiée est d'impliquer tous les acteurs du projet dans la définition des limites du projet, des problèmes à résoudre, des différents contextes, des acteurs qui seront concernés (de près ou de loin), et des bénéficiaires. Non seulement ceux-ci apporteront chacun leurs idées, réseaux, contextes mais ils s’approprieront le sujet plus facilement. Ils apprendront à se connaître, à travailler ensemble et ne seront que plus efficace pendant le déroulement du projet. Tous les acteurs se sentiront ainsi plus impliqués et concernés par le projet.

 

Comment s'y prendre

Vous pouvez réunir tous les acteurs que vous avez déjà identifiés et qui pourraient faire partie du projet. Chaque fois que de nouveaux acteurs sont identifiés, ils doivent être impliqués dans le processus. Les outils de réflexion permettent à chacun de s'exprimer. C'est le début du projet, c'est le moment de donner toutes les idées et de ne pas se restreindre.

A garder en tête :

  • Attention, prévoir le temps nécessaire, même plus qu’il n’en faut, pour que le projet ait bien le temps de murir.
  • Prendre votre temps afin que chaque acteur trouve sa place avant le début du projet. Ce temps que vous prenez, c’est un investissement pour la suite.
  • Impliquer les acteurs dans l’écriture du projet en partageant les parties à rédiger.

    Exemples d'outils


    Planifier

    Comment développer une stratégie de communication la plus efficace possible ?

    Tout l’enjeu d’un projet repose sur la dissémination des résultats à l’issue de celui-ci. En effet, un projet de développement innovant a tout d’abord pour objectif de produire des outils, des références, des conseils pour des acteurs qui en ont besoin. Des résultats qui n’atteignent pas leurs cibles n’ont pas d’intérêt. Alors il faut, dès la construction du projet, travailler la dissémination des résultats. Là encore, il doit s'agir d'un processus participatif pour profiter des expériences et des canaux de diffusion connus que les partenaires peuvent utiliser pour transmettre les résultats. Bien que la diffusion ait lieu après la production des résultats, il est fortement recommandé d'y penser avant de commencer le projet.

     

    Comment s'y prendre

    Une première étape concrète consiste à identifier les cibles des résultats et à planifier leur participation le plus tôt possible. Cela implique d'identifier les canaux de communication et l'expertise disponibles et de planifier les résultats sous une forme appropriée au public cible.

    A garder en tête :

    • Inviter tous les partenaires à partager les moyens qu’ils ont pour disséminer les résultats
    • Classer les types de résultats à diffuser et les types de cibles
    • Identifier une personne qui sera chargée de l’organisation de cette dissémination, et de s’assurer que tous les canaux sont bien utilisés et ce tout au long du projet
    • Planifier la communication tout au long du projet pour maintenir l’intérêt

    Témoignage

    Christine Moulin, en charge de l’impact, Institut de l'Elevage, France 

    "L'identification des différentes catégories de parties prenantes est rapide à faire. En réunissant 10 à 15 experts pour une réunion de 2 heures, nous pouvons recueillir beaucoup d'informations. De plus, c'est un processus facilement accessible, très visuel. Ce processus clarifie et rassure. J'ai souvent remarqué, d'ailleurs, que c'est un élément fondateur pour un groupe de projet".

    Cet outil présente divers avantages :

    • Rassembler suffisamment de personnes.
    • Rester concentré sur l'objectif.
    • Identifier les éventuels problèmes non exprimés (concurrence, etc.) en comprenant ce qui se passe dans l'écosystème en question.

     

    Comment gérer le partage de la propriété intellectuelle ?

    Dans un projet qui réunit de nombreux types d’acteurs, il peut toujours y avoir une compétition entre chacun d’eux : propriété de la production, des données, surtout lorsqu’il s’agit d’acteurs économique qui sont concurrents au sein d’une même filière.

     

    Comment s'y prendre

    Les règles doivent être établit dès le montage du projet, valider par le groupe avant le lancement du projet et écrite dans le dossier. Trouver un accord entre tous prend du temps. Mais cela permet d'éviter les conflits ultérieurs. Si les acteurs du projet sont également concurrents, donnez-leur la possibilité d’établir dès le début les règles en termes de partage de données. L’objectif est de créer un environnement de confiance entre les concurrents afin que chacun puisse apporter les informations et données nécessaires au projet.

    A garder en tête :

    • Discuter cette question collectivement dès que possible
    • Identifier les contraintes et habitudes de chaque organisation partenaire
    • Valider collectivement un processus convenant à tous

    Témoignage

    Katrina Rønningen, Ruralis, Norvège – étude du projet Arena Skog

    Arena Skog est un projet multi-acteurs norvégien. Il s'agissait d'un projet préliminaire portant sur la construction de bâtiments urbains en bois, jusqu'à huit étages. Plusieurs entreprises ont été incluses en tant que fournisseurs, et ont travaillé avec des acteurs externes, tels que des chercheurs dans les domaines de la sécurité incendie, du son et de la statique, un entrepreneur et un consultant en ingénierie. Pour le projet Arena Skog, les acteurs, dont certains étaient des acteurs économiques et des concurrents au sein de la même filière, ont établi un accord commun pour définir les informations et les données qu'ils pouvaient partager entre eux et celles qui devaient rester confidentielles.

    "C'était aux participants eux-mêmes de choisir ce qu’ils voulaient partager. Il n'y avait pas d'accord formel. Ils étaient tous conscients qu'ils devaient partager les connaissances et l'expertise, mais que les "secrets commerciaux" et autres informations moins pertinentes ou sensibles pouvaient rester privés. Il était entendu que les informations/connaissances pertinentes devaient être partagées pour que le projet se développe et fasse les progrès nécessaires. Tous les acteurs savaient qu'ils dépendaient des différentes expertises et connaissances des autres pour réussir.