Indicateurs de variabilité génétique - races caprines - Edition 2020

Pour cette nouvelle édition, l'analyse des résultats est un focus sur l'évolution des indicateurs démographiques et de qualité des généalogies. A noter que pour la première fois est bilan est publié pour la race des Savoie puisqu'elle a été reconnue en 2020.

Les indicateurs de variabilité génétique sont calculés en prenant l'ensemble des femelles nées et enregistrées pour les 4 dernières années complètes et dont les deux parents sont connus.

Cela ne prend donc en compte qu'une partie de la population totale enregistrée puisque certaines femelles n'ont aucun parent renseigné dans les systèmes informations ou bien un seul parent connu (en général, la mère). Le tableau ci-dessous présente l'évolution de la proportion de femelles dont les deux parents sont connus, par rapport au nombre de femelles totales.

Globalement ce critère semble s'améliorer et parfois de façon très significative comme en Lorraine, Poitevine, Fossés et Massif Central. En réalité cette amélioration correspond pour la Fossés, la Massif Central et la Poitevine, à un changement de pratique dans l'analyse des généalogies. L'augmentation massive du nombre d'animaux enregistré dans les répertoires depuis 5 ans conjugué à une volatilité assez forte de certains troupeaux fait que, pour les animaux récents, seuls les animaux avec au moins un parent connu sont pris en compte dans les analyses.

Pour les races en sélection à grands effectifs (Alpine et Saanen), la proportion d'animaux filiés est faible et a tendance à diminuer. Pour des raisons pratiques, et la taille des troupeaux ayant tendance à augmenter, la lutte en lots régresse.

Le graphique suivant représente le pourcentage de grands-parents et d'arrières-grands-parents connus pour les femelles nées sur 4 ans (2017/2019) et dont les deux parents sont connus (cela représente donc seulement 35% des chèvres totales en Saanen, par exemple). Le taux de grands-parents connus varie de 94% (Poitevine) à 72% (Savoie). Ce taux chute significativement à la génération d'après, avec au maximum 90% des arrières-grands-parents connus en Alpine et seulement 51% (soit en moyenne 4 arrières-grands-parents connus sur 8) en Pyrénées.

A noter que pour la race Provençale, une partie des filiations sont indiquées de façon aléatoire quand les éleveurs ne pratiquent pas de lutte en lots mais déclarent leur haras de boucs. Si un éleveur a identifié trois boucs pour la lutte par exemple, un tiers des naissances sera attribué à chaque bouc. Cette méthode est plus juste pour calculer des indicateurs de variabilité génétique et suivre l'évolution des pourcentages de gènes étrangers à la race que d'indiquer que les pères sont inconnus.

Un des critères calculé est la consanguinité à trois générations, c'est à dire s'il existe de la consanguinité proche: le calcul est fait en "coupant" les généalogies après les arrières-grands-parents. Le panorama précédent montre qu'en fonction des races, ce critère est plus ou moins juste. Quand il manque 50% des arrières-grands-parents, logiquement la consanguinité calculée devrait être inférieure à celle d'une autre race où 90% de ces ascendants sont connus.