Tâche 2.1 Rétrospective : les raisons de l’abandon ou du « maintien » local de la polyculture élevage
T2.1.1 : Etat de l’art de la diminution de la polyculture élevage à l’échelle de la ferme
Cette analyse au niveau « micro-économique » des causes la diminution globale de la PCE mobilisera des ressources issues de séminaires et de publications existants (CIAG de Poitiers, séminaire de Toulouse, PIREN-Seine, SFER, etc...). Cette analyse complétée par un débat en comité d’experts, approchera finement les raisons de maintien ou de baisse de la PCE. Pour cela, ces groupes inviteront des agriculteurs en plus de la diversité des organismes cités plus haut. Il ne sera pas réalisé d’enquêtes auprès d’agriculteurs pour comprendre les causes d’arrêt de la PCE, ce travail étant prévu dans un autre projet Casdar ORGUE et traité par l’IRSTEA.
T.2.1.2 : Trajectoires des fermes de polyculture élevage, sur la base du recensement agricole.
Le constat du recul sur une longue période de l’élevage vers des systèmes spécialisés en culture pose la question des trajectoires des exploitations: résulte-t-il du simple arrêt de l’atelier d’élevage dans les exploitations de polyculture élevage, ou la réalité est-elle plus complexe ? Il est proposé d’analyser le recensement agricole au-delà des deux simples « photographies » des années 2000 et 2010 qui ne suffisent pas à comprendre les forces motrices à l’œuvre. Une analyse des trajectoires sera faite selon la démarche suivante : (1) classer les exploitations selon qu’elles soient pérennes (présentes en 2000 et en 2010), disparues (présentes en 2000 mais plus en 2010) ou apparues (situation inverse). Puis (2) caractériser le profil typologique (élevage, PCE ou cultures) des exploitations pérennes pour les 2 recensements en établissant la probabilité de transformation des systèmes. Enfin sera (3) caractérisé le profil typologique des systèmes disparus ou apparus, sachant qu’une partie peut relever de regroupements et/ou changements de statuts juridiques. La description de ces trajectoires, leur fréquence et leur localisation au sein des petites régions agricoles, apportera des clés de compréhension supplémentaires en analysant les différences entre 4 régions de France (Lorraine, Midi Pyrénées, Pays de Loire et Normandie). Cette analyse s’inspirera d’une étude réalisée dans l’Orne sur l’échantillon des enquêtes structure de 2000 et 2005. Ce travail du Pôle Economique et Prospective de la Chambre régionale d’Agriculture de Normandie, sera réalisé en lien étroit avec les services agricoles régionaux de la statistique, car la démarche proposée nécessitera de nombreux aller/retour entre les données, les extractions et leur analyse, pour aboutir à une interprétation fine des phénomènes à l’œuvre dans la transformation des systèmes.
T.2.1.3 : Analyse des forces motrices à l’œuvre au niveau de 4 régions et leur impact sur la PCE.
Cette analyse au niveau « macro-économique » complètera les travaux précédents par une description des forces motrices économiques à l’œuvre dans les différentes régions étudiées. L’étude s’intéressera à l’effet des cultures, leur prix de vente, …, ainsi qu’à l’impact des disparitions de laiteries ou d’abattoirs (diminution de l'ambiance d'élevage"), et à l’incidence des règlementations sur des choix stratégiques de ne plus investir dans l’élevage en raison de contraintes perçues comme trop fortes. On s'appuiera sur des ressources méthodologiques issues de Midi-Pyrénées (Choisis et al, 2012) valorisables dans des régions partenaires intéressées ainsi qu’un travail d’Agro-Transfert qui a réalisé un diagnostic sur la spécialisation des fermes dans le cadre d’un projet territorial dans le Nord-Pas de Calais. Les résultats des T2.1.1 à T2.1.3 seront soumis à la discussion de la première rencontre de chaque groupe élargi d'experts régionaux.
LIVRABLE : document de synthèse avec l’analyse de l’évolution de pce, l’identification des raisons de l’abandon ou du maintien de la PCE dans les territoires considérés
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