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Tableau de bord « Coûts de production » des ateliers bovins viande du bassin limousin

Publié le par Stéphane Passerieux (Institut de l'Elevage), Laurie Mourichou (C.A. Charente (16)), Christophe Capy (C.A. Corrèze (19)), Natacha Lagoutte (C.A. Creuse (23)), Elodie Peyrat (C.A. Dordogne (24)), Solène Durant (C.A. Vienne (86))
Coûts de production Bovin viande
Le présent document est construit comme un tableau de bord. Il permet de situer les performances moyennes « coûts de production » de plus de 112 élevages, en conjoncture 2022. Son objectif est de fournir aux éleveurs et techniciens du bassin de production limousin des repères pour se positionner, identifier leurs marges de progrès et au final, pouvoir prendre les bonnes décisions sur l’orientation de leur système.

La conjoncture inflationniste rencontrée en 2022 a engendré une hausse des coûts de production de 6 % pour les éleveurs naisseurs et de 15 % pour les éleveurs naisseur-engraisseurs, comparativement aux résultats constatés en 2020. Parallèlement, les produits ont progressé de respectivement 11 % dans les élevages naisseurs et de 21 % pour les naisseur-engraisseurs.

Au sein de cet échantillon, la rémunération permise de l’atelier bovins viande reste inférieure à 2 SMIC / UMO : 37 % des éleveurs suivis dépassent ce seuil, contre 18 % en 2020.

Il est à noter que les éleveurs suivis dans le cadre du réseau INOSYS, choisis pour représenter un fonctionnement d’exploitation cohérent avec une bonne maitrise technique, n’ont pas une rémunération supérieure aux éleveurs de l’échantillon. Ceci s’explique par une bonne technicité et une maîtrise des charges pour les éleveurs engagés dans les démarches de suivi CouProd.

L’amélioration de la rentabilité des élevages allaitants du Limousin nécessite la maîtrise des trois facteurs suivants :

  • Un coût de production maîtrisé : à ce titre, une attention particulière doit être apportée aux charges d’alimentation et de mécanisation. Une approche globale, pour comprendre le fonctionnement du système, doit être privilégiée avant d’envisager d’éventuelles économies.
  • De bonnes performances animales : il convient de s’intéresser à la fois aux performances de reproduction (IVV, mortalité, âge au 1er vêlage, femelles improductives), de croissance des veaux (poids âge type) et d’abattage (poids de carcasse des animaux finis) de manière à optimiser la production de viande vive par UGB.
  • Une bonne productivité de la main-d’œuvre : qui permet de réduire directement le niveau du poste travail du coût de production. Une vigilance accrue doit être portée à la main d’oeuvre bénévole, qui explique parfois des niveaux de productivité exceptionnels.

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.