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Sarcosporidiose et myosite éosinophilique

Approche multifactorielle pour réduire l’impact économique des saisies en abattoir

Publié le par Marie Drouet (Institut de l'Elevage)
Qualité des produits carnés Bovin lait Bovin viande
L'étude a été conduite en deux volets : une analyse statistique des données de saisie en abattoir pour myosite éosinophilique, qui a notamment permis de confirmer certains facteurs de risque suspectés (race et sexe femelle) et une approche originale en élevage qui a permis de dégager des facteurs de risques d'apparition de lésions de myosite éosinophilique, notamment en lien avec la gestion des prairies et du pâturage.

L’analyse de la base de données d’animaux saisis et non saisis pour myosite éosinophilique en abattoir a permis de disposer d’une évaluation précise de la prévalence des cas de saisie en fonction de différents facteurs. Elle a notamment permis de confirmer l’augmentation régulière de la prévalence des saisies pour ME entre 2009 et 2014, la prévalence moyenne sur la période se situant à 0,79 ‰. Certains facteurs de risque déjà suspectés, tels que la prédisposition de certaines races et du sexe femelle, ont été confirmés. De premiers éléments en faveur de l’existence d’un facteur génétique ont été mis en évidence : certains taureaux des races prédisposées ont ainsi une descendance femelle présentant une prévalence particulièrement élevée.

Le volet centré sur les modalités de contamination des bovins a permis de dégager des facteurs de risques d’apparition de lésions de myosite éosinophilique, notamment en lien avec la gestion des prairies et du pâturage. Cinq facteurs d’élevage sont apparus importants pour discriminer les élevages cas et témoins.

L’étude a également permis d’évaluer la fréquence de chacune des espèces de sarcocystes d’intérêt.

Au vu de ces résultats, certaines hypothèses susceptibles d’expliquer les mécanismes d’apparition des lésions de myosite éosinophilique peuvent être émises, telles que l’intervention d’un éventuel effet dose, d’une exposition répétée au parasite, et l’existence d’une stimulation accrue du système immunitaire des animaux.