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Relocaliser l’élevage des bovins mâles bio allaitants sur les territoires d’Occitanie et d’AURA : synthèse des gains environnementaux

Publié le par Hélène Chambaut (Institut de l'Elevage), Marion Kentzel (Institut de l'Elevage - Institut de l'Elevage)
Multiperformance - Développement durable Evaluation environnementale Bovin viande
Et si les bovins mâles nés en ferme AB restaient sur le territoire pour produire de la viande bovine bio et locale, plutôt que d'être exportés en broutards ? Quels seraient les impacts ? Ce scénario prospectif de relocalisation de la production de viande Bio à partir des bovins mâles allaitants a été décrit par une approche différentielle dans le projet PROVERBIAL dans 2 régions « pilotes » : Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie. L'appréciation des gains environnementaux est réalisée en utilisant l'outil Climagri de l'ADEME.

Les résultats synthétiques de cette étude sont présentés dans ce document 8 pages.

Par rapport à la situation actuelle d'export, la relocalisation de la finition des animaux en bio permettrait :

  • une baisse de moitié des consommations d'énergie : moins de transport et réduction des consommations de fuel liées à la conduite AB à l'herbe plutôt qu'en atelier d'engraissement avec des fourrages récoltés ;
  • Les émissions de gaz à effet de serre baissent de 35 % et le stockage de carbone dans les sols est amélioré de 54-64 %.
  • Les ressources en eau sont mieux préservées du fait de la réduction de l’excédent azoté d’une quarantaine de kilo par hectare.
  • 0,5% d'augmentation de surfaces en AB, celles nécessaires pour nourrir les animaux permettent plus d'herbe, de linéaires de haies... c'est bon pour la biodiversité !
  • La finition en bio évite l’utilisation de 340 grammes de matières actives par UGB en produits phyto-pharmaceutiques
  • Les demandes sociétales sont mieux couvertes avec un meilleur respect du bien-être animal : les jeunes passent 60% de leur vie au pré. La place des prairies dans les surfaces mobilisées pour alimenter les animaux s’accroit de 33 % alors que les besoins en concentrés importés (soja) sont supprimés
  • la production de viande bio locale est doublée, permettant d'alimenter plus de la moitié des besoins en viande bovine de la RHD scolaire des 2 régions.

 

Le compte-rendu détaillant la méthodologie de travail et l'ensemble des résultats obtenus est également disponible. Il est intitulé "Relocaliser la production de viande bovine bio sur les territoires d’Occitanie et d’AURA : Quels gains par rapport à la situation actuelle d’export ?"

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