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Le revenu des exploitations caprines - 2019

Stabilisation des revenus

Publié le par Nicole Bossis (Institut de l'Elevage)
Coûts de production Revenu des éleveurs Caprin
Cette année, l’évolution des revenus moyens est minime suivant les systèmes. Les hausses des produits et des charges se sont neutralisées. L’augmentation de la recette laitière a été gommée par la progression quasi-équivalente de l’ensemble des postes de charges. Côté cultures, les prix de vente sont en retrait et si les rendements des céréales à paille ont été bons, ceux du colza et des cultures de printemps ont été pénalisés par la sécheresse. Le produit bovins viande est également très stable.

Cette année, l’évolution des revenus moyens est minime, comprise entre -2% et +3% suivant les systèmes. Les hausses des produits et des charges se sont neutralisées. L’augmentation de la recette laitière, grâce principalement à des livraisons en hausse et un prix du lait qui gagne quelques euros, a été gommée par la progression quasi-équivalente de l’ensemble des postes de charges. La hausse du prix des aliments achetés et pour certains élevages, les achats supplémentaires destinés à pallier les effets de la sécheresse ont contribué à l’augmentation des charges opérationnelles.

Côté cultures, les prix de vente sont en retrait et si les rendements des céréales à paille ont été bons, ceux du colza et des cultures de printemps ont été pénalisés par la sécheresse. Le produit bovins viande est également très stable avec de petites évolutions de prix contrastées entre les différentes catégories d’animaux et les races.

 

En 2019, le résultat courant (RC) moyen des livreurs spécialisés de l’Ouest et du Sud-Ouest s’établirait à 32 100 €/UMO exploitant alors que celui des livreurs spécialisés du Sud-Est atteindrait 18 600 €/ UMO exploitant.

Les résultats courants (RC) moyens des systèmes mixtes, en retrait, s’établiraient à 27 000 €/UMO exploitant.

Celui des fromagers fermiers s’afficherait à 25 000 €/UMO exploitant, et ce quelle que soit la région. Les écarts de revenu restent importants entre les exploitations d’un même système, de 2 à 5 suivant les systèmes.

Comme tous les ans, la dimension, l’efficience technico économique et les investissements récents expliquent les écarts de revenu. En 2019, avec un prix des aliments achetés qui progresse en moyenne de 3,2%, l’autonomie et l’efficience alimentaires sont déterminantes dans la variabilité des revenus observés. La part et la nature des cultures de vente, l’équilibre entre les ateliers caprins et bovins viande expliquent aussi la variabilité des revenus observée dans les systèmes mixtes.

Enfin, 2019, est l’année de l’entrée en vigueur du nouveau zonage des ICHN qui bénéficie à un certain nombre d’exploitations tandis que d’autres, amenées à sortir du dispositif, ont perçu une dotation 2019 amputée de 20%.