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Le revenu des exploitations bovins viande – 2023

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage), Mylène Berruyer (Institut de l'Elevage), Christèle Pineau (Institut de l'Elevage), Aurélie Blachon (Institut de l'Elevage), Thierry Charroin (Institut de l'Elevage), Laurence Echevarria (Institut de l'Elevage), Guillaume Mathieu (Institut de l'Elevage), Stéphane Passerieux (Institut de l'Elevage), Maximin Bonnet (Institut de l'Elevage), Philippe Tresch (Institut de l'Elevage), Joël Martin (C.A. Ardennes (08)), Christophe Grosbois (Chambre d’agriculture des Pays de la Loire - 49)
Revenu des éleveurs Bovin viande
Les effets de la bonne tenue des cours sur les revenus largement estompés par des aides PAC en baisse et des charges qui progressent La sensible hausse des cotations en maigre et gras s’est poursuivie tout le premier semestre 2023 et aura permis de conforter les revenus des éleveurs ayant commercialisé des animaux sur cette période. Toutefois en fin d’année, face à une demande moins soutenue, certains cours ont amorcé une baisse, signal d’un retour à une saisonnalité plus marquée comme avant 2020. Par conséquent, le produit bovin viande n’évoluerait que très peu (+4%) au second semestre pour la majorité des éleveurs. L’entrée en application de la nouvelle PAC, avec des montants unitaires révisés à la baisse par rapport au Plan Stratégique National, se traduit par une diminution marquée des aides PAC pour les éleveurs. Enfin, les produits des cultures de vente ont subi une baisse marquée estimée à plus de 30% des prix des céréales, protéagineux et oléagineux. Avec des charges opérationnelles contenues mais en hausse et des charges de structure en forte augmentation, les revenus des éleveurs ont nettement baissé par rapport à 2022 mais restent supérieurs à la moyenne sur la période 2013-2021.

Après une conjoncture 2022 exceptionnelle pour les cultures de vente, l’année 2023 marque le retour à des prix de marché plus habituels. Ainsi les naisseurs et cultures et les naisseurs-engraisseurs de jeunes bovins avec cultures dégageraient en moyenne respectivement un résultat courant de 20 000 €/UMO et de 45 000 €/UMO exploitant.

Les cours des bovins finis, en hausse début 2023, sont en moyenne sur l’année supérieurs à 2022. Cette conjoncture profite aux exploitations naisseurs-engraisseurs de jeunes bovins spécialisés qui maintiendraient leur résultat courant au-dessus de 40 000 €/UMO.

La conjoncture des broutards, favorable jusqu’au début de l’automne, a par la suite été marquée par une baisse saisonnière des cours et l’arrivée de la MHE. Toutefois, le produit bovin viande, en progression, permettrait aux résultats courant des exploitations naisseurs spécialisés de rester supérieurs à 25 000 €/UMO.

Les naisseurs-engraisseurs de veaux sous la mère, bénéficiant d’une meilleure conjoncture pour la vente des veaux, maintiendraient leur résultat courant à 20 000 €/UMO.

Le retour à une année fourragère plus clémente en 2023 a permis de limiter les achats de fourrages par rapport à la sécheresse de l’année antérieure. Les aides conjoncturelles perçues en 2022 n’ont donc pas été reconduites en 2023. De plus, l’application de la nouvelle PAC aurait réduit en moyenne de 4% à 10% les aides PAC selon les systèmes (hypothèse Ministère 20 décembre 2023).

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.