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Le revenu des exploitations bovins viande – 2022

Publié le par Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage), Mylène Berruyer (Institut de l'Elevage), Thierry Charroin (Institut de l'Elevage), Laurence Echevarria (Institut de l'Elevage), Guillaume Mathieu (Institut de l'Elevage), Pierre Mischler (Institut de l'Elevage), Philippe Dimon, Christophe Grosbois (Chambre d’agriculture des Pays de la Loire - 49), Joël Martin (C.A. Ardennes (08)), Equipe Inosys Réseaux d'Elevage
Coûts de production Bovin viande
La conjoncture des marchés des bovins comme des céréales s’est nettement améliorée en 2022. Cependant, la hausse des charges a pesé fortement sur le revenu des exploitations selon leur système. Les spécialisés, naisseurs intensifs comme extensifs, n’améliorent pour ainsi dire pas leur revenu. Les naisseurs-engraisseurs bénéficient quant à eux d’une amélioration. À l’inverse, les éleveurs spécialisés de veaux sous la mère subissent une hausse des charges bien supérieure à celle de leurs produits. Cependant que les diversifiés grandes cultures, qu’ils soient naisseurs ou naisseurs-engraisseurs, bénéficient de la hausse concomitante des produits des culture de vente et des bovins viande, face à des charges qui ont progressé bien moins vite. Les revenus des systèmes spécialisés ont été pénalisés par la sécheresse en 2022. Si cette dernière a affecté l’ensemble du territoire national, les effets ont été très marqués dans le Sud-Ouest, le sud du Massif central et la région AURA et se cumulent à la hausse des principaux intrants. Les aides exceptionnelles débloquées en urgence pour les 12 départements les plus touchés n’en compenseront qu’en partie les impacts.

En 2022, la conjoncture très favorable pour les grains a favorisé les exploitations ayant une part de cultures de vente significative dans leur produit. Ainsi, les naisseurs et cultures et les naisseurs-engraisseurs de jeunes bovins avec cultures dégageraient en moyenne respectivement un résultat courant de 55 600 €/UMO et de 72 400 €/UMO exploitant.

L’embellie des cours en gros bovins a bénéficié aux naisseurs-engraisseurs de jeunes bovins spécialisés.

Tous les systèmes n’en profitent pas, pour les naisseurs spécialisés, la situation reste tendue en 2022. Les revenus se maintiendraient en dessous des 20 000 €/UMO.

Pour les naisseurs-engraisseurs de veaux sous la mère, la situation devient très préoccupante.

Les stocks fourragers abondants de 2021 ont été consommés dès l’été, les mauvaises récoltes en maïs et l’arrêt de la pousse de l’herbe se sont traduits par des achats supplémentaires de fourrages et d’aliments. Cumulées à la hausse des intrants, ces charges n’ont été que partiellement compensées par la hausse des produits et se traduiraient par des revenus au plus bas, ne dépassant pas les 12 400 €/UMO.

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.