Retour

Indicateurs de variabilité génétique - races bovines - Edition 2020

Publié le par Coralie Danchin-Burge (Institut de l'Elevage)
Ressources génétiques Bovin lait Bovin viande
La prise en charge de la variabilité génétique par les gestionnaires de races est claire, mais il reste des situations contrastées

L'équilibre à trouver entre la variabilité génétique et l'intensité de sélection est un exercice compliqué. Après plusieurs décennies axées principalement sur le progrès génétique, les programmes de sélection mettent peu à peu en place des actions pour conserver suffisamment de variabilité génétique. Cette dernière est en effet indispensable pour continuer à progresser et surtout permettre d'inclure de nouveaux caractères de sélection: sans variabilité, pas de sélection possible !

 

Maîtrise des générations proches en bovins allaitants

En races allaitantes, les gestionnaires des programmes utilisent le patrimoine de variabilité pour la sélection, avec quelques efforts pour limiter la consanguinité proche (consanguinité moyenne à 3 générations pour les 8 grandes races à viande égal à 0,50 %, c'est à dire inférieure à la consanguinité d'un animal qui aurait un arrière-grand-parent commun). La forte proportion de monte naturelle dans ces races rend la maîtrise de ce paramètre plus compliquée, puisque dans ce cas il faut trouver un taureau compatible avec parfois plusieurs dizaines de vaches différentes.

Les indicateurs pour les races bovines allaitantes sont disponibles dans le PDF 2020_varume_BV

 

Situations contrastées en races laitières

La Normande conforte son leadership dans la maîtrise de la variabilité génétique permise, entre autres, par la sélection génomique. La Pie Rouge est de moins en moins une race composite, elle partage maintenant, et ce pour la première fois, ses trois ancêtres majeurs - qui représentent l'équivalent de 19% des gènes des vaches nées entre 2016 et 2019 - avec la Prim'Holstein. La Montbéliarde limite drastiquement l'accroissement de sa consanguinité entre 2018 et 2019 (+1,4% contre +4,0% entre 2017 et 2018). En Prim'Holstein, la pente de consanguinité continue d'augmenter (+3,5% en un an) et on constate l'imprégnation de plus en plus forte de taureaux récents, SHOTTLE et O'MAN JUST. Pour terminer sur une note positive, les races laitières maîtrisent bien la consanguinité proche, la majorité des animaux n'ayant pas plus de 0,20% de consanguinité quand on arrête les généalogies aux arrières-grands parents.

 

Les indicateurs pour les races bovines laitières sont disponibles dans le PDF 2020_varume_BL

 

Les indicateurs pour les races bovines internationales (Blanc Bleu, Hereford) et à petits effectifs (Bazadaise, Bleue du Nord, Bretonne Pie Noir, Rouge Flamande, Vosgienne) sont disponibles dans le PDF 2020_varume_BInterPE