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Quelle place pour l'insémination des chevrettes ?

État des lieux des pratiques et des attentes

Publié le par Fabrice Bidan (Institut de l'Elevage), Alice Fatet (INRAE), Lisa Johnson (INNOVAL), Lucie Oger (L'Institut de l'Élevage), Marine Penon
Reproduction Caprin
Une enquête sur les pratiques de reproduction des chevrettes a été diffusée en ligne en 2019 auprès des éleveurs adhérents au contrôle de performance et relayée par les structures de services en élevage au niveau national. Les motivations et attentes des éleveurs vis-à-vis de l’insémination des chevrettes ont été évaluées de façon similaire à l’enquête réalisée en 2000 dans le cadre d’Agrotransfert Caprin auprès de 78 éleveurs adhérents au contrôle laitier et pratiquant l’insémination sur leurs chèvres en région Poitou-Charentes. Les 74 réponses de Nouvelle-Aquitaine de 2019 ont été comparées à ces résultats antérieurs. Les éleveurs volontaires ont ensuite été réunis avec des techniciens en reproduction caprine pour élaborer les solutions à tester.

L’insémination des chevrettes est peu développée dans les élevages de Nouvelle-Aquitaine mais suscite un intérêt : 3% des éleveurs répondants pratiquent actuellement, 16% déclarent avoir déjà tenté, environ 1 éleveur sur 2 n’ayant jamais testé trouve au moins une motivation possible pour essayer. Les principaux freins limitant la mise en place de cette technique concernent la préparation des chevrettes avant l’acte (déflorage) et les résultats de fertilité trop faibles et variables conduisant à des difficultés de gestion des chevrettes dont les mises-bas se décalent.

Les solutions techniques proposées par le groupe de travail composé d’éleveurs et de techniciens consistaient tout d’abord à vérifier la bonne application des recommandations existantes. La piste de l’élaboration d’un programme de préparation spécifique aux chevrettes - basé sur une insémination mise en place sur le deuxième cycle sexuel et permettant le déflorage au préalable par des boucs vasectomisés - a été discutée.