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Etude de vulnérabilité des systèmes d’élevage 19-23-87 au risque de prédation par le loup

Publié le par Christine Berger (Institut de l'Elevage), Laurence Sagot (Institut de l'Elevage)
Gestion du pâturage Equipements d'élevage Travail Cultures fourragères Bovin viande Ovin viande
L’Institut de l'Elevage s'est vu confier une étude de vulnérabilité des systèmes d’élevage au risque de prédation par le loup dans les trois départements de la Corrèze (19), de la Creuse (23) et de la Haute Vienne (87), par la DRAAF Nouvelle Aquitaine et les DDT de ces trois départements. Cette étude a permis d’évaluer les risques engendrés par la prédation potentielle par le loup sur les systèmes et pratiques d’élevage spécifiques à ces trois départements.

Depuis son retour en France il y a plus de 25 ans, le loup a recolonisé d’abord les Alpes françaises, puis les Pyrénées et le Massif Central. Il continue à progresser depuis en France. Le Limousin constitue aujourd’hui un front de colonisation de l’espèce.

  

Analyser l’impact de la prédation potentielle par le loup sur le fonctionnement des exploitations.

Cette étude a permis :

  • d’évaluer les risques engendrés par la prédation potentielle par le loup, en fonction des territoires ainsi que des systèmes et pratiques d’élevage spécifiques à ces trois départements
  • de hiérarchiser les différents facteurs de risque
  • de qualifier leur niveau afin de pouvoir analyser la vulnérabilité propre à chacun des systèmes d'élevage 
  • d'identifier les leviers d’actions pour prévenir et limiter les attaques.
 

Partout dans les trois départements, les facteurs propices à l’installation du loup sont réunis et l’analyse menée dans cette étude montre que ceux-ci, qu’ils soient liés au milieu naturel du Limousin, ou aux systèmes de production actuellement présents, concourent à un risque élevé de vulnérabilité et de sensibilité des élevages à la prédation par le loup.

Il ressort de ce travail l’importance d’adapter les leviers existants (chiens de protection et clôtures renforcées) et d’en mettre au point de nouveaux, innovants, permettant la meilleure co-adaptation possible entre le prédateur, l’élevage à l’herbe et les multi-usagers du territoire ; tout en intégrant les attentes sociétales concernant les modes de production et les filières de qualité.

 

Continuer à anticiper la mise en place des moyens de protection et développer encore plus le dialogue et les synergies entre acteurs du territoire du Limousin apparaissent comme des leviers d’action complémentaires nécessaires et souhaités sur le terrain. L’objectif est notamment de renforcer l’accompagnement des éleveurs et des autres usagers du territoire.

 

Les trois DDT de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Vienne ont lancé conjointement cette étude de vulnérabilité des systèmes d’élevages de leur territoire au risque de prédation par le loup. Elle s'est déroulée de fin août 2019 à octobre 2020 et s’est inscrite dans le cadre du plan national d’actions loup et activités d’élevage 2018-2023 (PNA). Ce travail a bénéficié du soutien financier de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine et du Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine ainsi que la participation de l'OFB Nouvelle-Aquitaine et la DREAL Nouvelle-Aquitain. Pilotée par l’Institut de l’Élevage (Idele), cette étude s’est appuyée sur l’expertise des Chambres départementales d’agriculture de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Vienne et a associé des experts du réseau de recherche COADAPHT (sur la coadaptation entre prédateurs et humains dans leurs territoires).

 

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