Etat des lieux du logement des veaux laitiers avant sevrage
Projet COLOCAVO
227 enquêtes réalisées
L'objectif de ces enquêtes terrain fut de dresser un état des lieux des conditions de logements actuels des veaux avant sevrage dans les élevages laitiers français. Ces enquêtes ont été réalisées dans 227 exploitations représentatives des systèmes laitiers du Grand Ouest (186 élevages) et du Jura (41 élevages), par des entreprises du réseau Eliance et des étudiants de l'ESA d'Angers.

Le logement collectif souvent observé au-delà des 3 premières semaines de vie
Les résultats de l’enquête confirment la trajectoire majoritairement observée dans les élevages : la plupart des veaux sont élevés en logement collectif après une première phase en logement individuel pendant leurs 3 à 4 premières semaines de vie. Ces pratiques sont en adéquation avec les messages techniques diffusés jusqu’à lors auprès des éleveurs dans l’objectif de prévenir les risques sanitaires, favoriser l’apprentissage et maîtriser les apports alimentaires lors des premières semaines.
À noter que dans 15% des élevages enquêtés, les veaux laitiers sont élevés en logement collectif dès leur naissance ou leur première semaine de vie. Les taux de mortalité dans ces élevages ne sont pas significativement plus élevés.
La Principale crainte des éleveurs : maitriser les risques sanitaires
Interrogés sur l’intérêt, selon eux, du logement collectif, les éleveurs enquêtés citent spontanément et à une fréquence identique, des avantages pour leur propre organisation du travail et pour le bien-être des veaux. En effet, le logement collectif permet selon eux de réduire le temps de travail associé à la distribution de l’alimentation, au paillage, nettoyage et curage. Selon les éleveurs, le logement collectif est favorable aux interactions sociales entre les veaux, à l’apprentissage et au jeu, et réduirait également le stress.
À l’inverse, une très grande majorité des éleveurs craignent que le logement collectif puisse avoir un effet négatif sur la maîtrise sanitaire en favorisant la transmission des maladies et pénalisant l’identification rapide des individus malades. Cela confirme le besoin d’un fort accompagnement des éleveurs sur ce sujet de préoccupation majeur.