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Des leviers d'action favorables à la biodiversité en élevage bovin

Publié le par Noémie Bataille, Jean-Baptiste Dollé (Institut de l'Elevage), Fabienne Launay (Institut de l'Elevage), Jean Charef (CNIEL), Alice Lemaire (INTERBEV), Gilles Martel (INRAE-UR SAD-Paysage), Caroline Tostain (Chambre d'Agriculture de Normandie), Lola Serée (Chambre d'agriculture des Pays de la Loire), Ambroise Becot (Chambre d'agriculture des Pays de la Loire), Jean-Marc Contet (C.A. Ain (01)), Elise Michel (C.A. Ain (01)), François Salmon (Fédération des Conservatoires d'Espaces Naturels), Karine Princé (Museum national d'histoire naturelle)
Agroforesterie Biodiversité et paysage Cultures fourragères Bovin lait Bovin viande Veau de boucherie
Cette plaquette a pour objectif de recenser des leviers favorables à la biodiversité sur les fermes bovines. Ces dernières constituent déjà des espaces riches en biodiversité, les leviers proposés visent avant tout à accompagner les conseillers et les éleveurs dans la valorisation et l'amélioration de cet enjeu, permettant à chacun de s'approprier les actions les plus adaptées à son contexte.

En premier lieu, les systèmes agricoles et notamment de polyculture élevage jouent un rôle déterminant dans le maintien de la biodiversité sur le territoire français. Ces systèmes, intégrant des cultures et des prairies présentent une forte diversité végétale et souvent de nombreux éléments agroécologiques (haies, bosquets, mares, …). Ces derniers contribuent à façonner les paysages, à assurer une mosaïque favorable à la continuité des corridors écologiques et donc à la diversité faunistique. En valorisant les déjections animales, ces systèmes assurent la fertilité de leurs sols, utilisent moins d’intrants et sont donc moins impactants sur leur environnement. Encourager des pratiques durables à l’échelle du territoire et du système d’exploitation ou des éléments du paysage permet ainsi de préserver cette biodiversité.

 

Par ailleurs, cette biodiversité rend de nombreux services à la production agricole. La diversité des couverts dans l’assolement mais aussi leur stabilité (cas des prairies temporaires de longue durée ou des prairies permanentes) offrent un cadre favorable à l’activité des pollinisateurs et des insectes auxiliaires des cultures. Les habitats tels que les haies, les bordures de parcelles, les bâtiments sont également favorables à l’installation d’espèces animales (oiseaux, chauves-souris) qui vont réguler la prolifération de mouches ou insectes pouvant engendrer des conséquences sanitaires néfastes sur l’activité d’élevage.

 

De même, les rotations pratiquées sur les exploitations de polyculture élevage associées à l’apport régulier de matières organiques contribuent à la biodiversité du sol, à sa structuration et sa stabilité. Cette biodiversité fonctionnelle est donc un gage de durabilité et de maintien de la capacité productive des systèmes agricoles. Dans un cadre de changement climatique, elle sera essentielle pour améliorer la résilience des systèmes agricoles et donc la souveraineté alimentaire sur le moyen et long terme.

 

De nombreux leviers d'action existent pour améliorer les effets des pratiques d'élevage sur la biodiversité, à différentes échelles et dans différents contextes. Dans le cadre du projet Bovi'Biodiv', une plaquette synthétique présentant un panorama de leviers mobilisables sur les exploitations agricoles en élevage et polyculture-élevage bovin a été produite. Ce panorama synthétique sera complémentaire de fiches techniques plus détaillées présentant certaines de ces pratiques individuellement ainsi que leur intérêt pour l'agriculteur et pour la biodiversité, à paraître à la fin du programme.