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DEFIBLONDE : développer des conduites de finition plus efficientes des vaches de boucherie de race Blonde d'Aquitaine

Compte-rendu final

Publié le par Marion Kentzel (Institut de l'Elevage - Institut de l'Elevage), Jean-Jacques Bertron (Institut de l'Elevage)
Alimentation - Abreuvement Bovin viande
Le projet DEFIBLONDE vise à construire les bases techniques d’une démarche d’amélioration de l’efficience de la conduite en finition des vaches Blonde d’Aquitaine qui prenne en compte les facteurs économiques, environnementaux en lien avec les attentes commerciales de la filière. Identifier les enjeux, référencer les différents itinéraires en prenant en compte la diversité individuelle des vaches pour les évaluer et partager les enseignements afin d'engager les adaptations indispensables pour relever les défis de demain.

Un projet sur 2 axes 

 

  • la prise en compte de la variabilité individuelle
  • la description technique d’itinéraires et de conduites alimentaires testés expérimentalement.

 

La caractérisation de l’offre de vaches de race Blonde d’aquitaine illustre l’expansion de la race vers l’Ouest et le Nord de France pour former 3 bassins de production. Partout la vache de boucherie Blonde se distingue du marché par son poids carcasse (la plus lourde, 485 kgc en moy) et sa conformation (la mieux conformée, 60% E ou U), les 2 critères s’améliorant corrélativement dans le temps. Le bassin Sud-Ouest a une production plus hétérogène que les autres bassins.

 

Il faut compter de 150 à 200 jours pour finir une femelle blonde, avec un objectif de gain de poids de 200 kgv minimum, et différents itinéraires et pratiques alimentaires permettent d’atteindre le niveau de finition requis par la filière :

 

  • des rations à 100 g de PDI/ UF (16% de MAT) donnent les mêmes performances qu’un apport de 125 g de PDI/UF (18% MAT) couramment utilisé ;
  • des rations biphases (rations humides puis sèches) qui utilisent de l’herbe stockée ou sur pied permettent d’atteindre le même niveau de finition que des rations sèches ou avec maïs, mais peuvent demander plus de temps ;
  • les rations sèches (maïs, mash) donnent les meilleures performances zootechniques (GMQ) sans améliorer la qualité de la carcasse et des viandes. Le coût journalier de ces rations sèches est supérieur à celui d’une ration avec 15 à 50% de fourrages. Les animaux jeunes à bon potentiel valorisent mieux économiquement ce type de ration ;
  • à l’échelle du système, l’utilisation de fourrages issus de l’exploitation améliore l’efficience économique de la finition, ainsi que l’empreinte carbone de la production de viande.

 

Des finitions plus longues (plus de 200 jours) permettent d’atteindre une bonne valorisation via un poids carcasse de plus de 550 kg et des gains de conformation, pour des marchés bouchers rémunérateurs. Ces finitions longues sont à réserver à des animaux aux bonnes aptitudes.

 

L’âge, le poids et le gabarit sont des facteurs de prédiction de croissance à l’engraissement. Ils pèsent aussi pour estimer la probabilité d’une femelle à atteindre l’objectif commercial de la race (qualité bouchère > U3) : une vache âgée, lourde et au gabarit (DS) peu développé aura une faible probabilité d’atteindre le niveau de conformation bouchère, et son gain de poids vif espéré à l’engrais sera inférieur à 100 kgv. La pertinence de cette prédiction se renforce à l’issue des performances après 2 mois de finition.

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