Conversion en bio en ovins viande en Pays de la Loire
Résultats des élevages suivis
La synthèse des résultats des 15 élevages suivis est présentée en fonction de la conduite de la reproduction :
- 1 Mise Bas/an au printemps (agnelage de saison classique),
- 1 Mise Bas/an en hiver (avance de saison),
- 2 périodes de Mise Bas/an (présence d’un lot de contre-saison).
Au-delà d'une variabilité très forte intra-groupe, la productivité numérique moyenne est du même ordre de grandeur pour les trois types de conduite, à peine au-dessus d'1 agneau/brebis. Les consommations de fourrages stockés et de concentré par brebis sont en revanche assez différenciées, en fonction de l'importance des phases d'élevage en bâtiment : de 129 à 209 kg MS de fourrage et de 71 à 134 kg de concentré (soit 1,3 à 7,5 kg/kg de carcasse d'agneau produit). La marge brute moyenne est de l'ordre de 120 à 130 €/brebis, avec des frais d'élevage très élevés (40 à 50 €/brebis), liés à l'importance des circuits courts. La rémunération permise est globalement assez faible, la majorité des élevages n'atteignant pas le seuil d'1 SMIC/UMO.
Référentiel
Le référentiel présente notamment les prix moyens mensuels (non pondérés) de 2019 à 2021 des différents opérateurs intervenant en Pays de la Loire, ainsi que les prix de différents intrants (aliments, semences, etc.). Il comprend aussi différentes références techniques (bilan de reproduction, consommations de fourrage et de concentré, etc.).
Simulations
Deux simulations de conversion de cas-types conventionnels ont été réalisées : une en élevage ovin spécialisé, l’autre en système ovins-grandes cultures. Le document présente les calendriers de conversion, les hypothèses retenues et l’évolution des résultats économiques. Avec une commercialisation en circuit long, ces simulations ne font pas apparaître d’intérêt économique à la conversion en bio de systèmes ovins conventionnels. Cette conversion conduit au contraire à la fragilisation des systèmes. En effet, la baisse de produit, liée à celles du troupeau ou de la surface en cultures, n’est compensée ni par la plus-value bio, fortement réduite suite à la crise du Covid, ni par des aides spécifiques bio, absentes de la future PAC 2022-2027.