Commercialisation en circuits courts de produits du bœuf et du porc : une perception convergente entre les éleveurs et leurs clients ?
De plus en plus d’éleveurs de bovins et de porcs diversifient leurs activités pour non seulement élever, mais aussi transformer et commercialiser les produits issus de leurs animaux. Ceci est en réponse à l’intérêt croissant des consommateurs et des professionnels de la restauration pour les circuits courts depuis la fin des années 1990. Le Recensement agricole de 2020 fait état du fait que, sur 186 000 exploitants ayant répondu et possédant au moins 1 bovin, 25 600 éleveurs travaillaient en circuits courts au moins pour une partie de leur production carnée, soit 13,8%. Du côté des éleveurs de porcs, sur 21 500 exploitations recensées, 5 250 travaillaient en circuits courts pour une partie de leur production, soit 24,4%. Concernant les tendances de consommations, les données les plus récentes datent de 2019, indiquant que les parts de la vente directe de viandes et produits carnés dans la consommation française étaient respectivement estimées à 0,5% pour les produits issus du porc et à 0,9% pour les produits de la filière bovine, avant la crise du Covid19 (CGAAER, 2021).