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160 000 génotypages en 2017, les trois-quarts à la demande des éleveurs

L'activité de génotypage traitée par Valogène* en France

Publié le par Clotilde Patry (Eliance), Pascale Le Mezec (Institut de l'Elevage)
Evaluations et index Génomique Reproduction Bovin lait Bovin viande
Dans l’espèce bovine, surtout dans la filière laitière, le génotypage est la pierre angulaire des choix dans un programme de sélection. C’est aussi pour les éleveurs un outil de tri des femelles (ou des mâles) qui convainc de plus en plus. Retour sur l’évolution de l’activité du service valorisé par Valogène*.

*Valogène : société d'exploitation en charge de la gestion des échantillons (circulation de l'ADN de la ferme au centre de calcul en passant par le laboratoire de génotypage) et de la valorisation de l'information génomique (diffusion d'index génomiques, mais aussi contrôle de parenté et tests génétiques). Valogène est l'opérateur très majoritaire en France dans le secteur du génotypage de bovins. D'autre sociétés d'exploitation opèrent en races allaitantes.

 

 

Acte simple et accessible aux entreprises de sélection comme aux éleveurs, le génotypage consiste à lire l'ADN et à traduire cette lecture via une évaluation génomique, en des index complets, fiables et précoces pour un animal dont on aura prélevé un échantillon de sang ou de cartilage.

 

De plus en plus d'animaux génotypés en ferme

 

Pour l’année 2017, près de 120 000 génotypages ont été réalisés via Valogène pour le compte d’éleveurs, à 97% en races laitières. Le génotypage est aussi devenu un outil de sélection et de gestion du renouvellement dans les troupeaux, même hors programmes de sélection. En prim’holstein et pie-rouge, race laitière la plus nombreuse, plus de 60 000 femelles sont génotypées à la demande d’éleveurs, ce qui représente, par rapport à la population raciale, 5% des petites génisses nées dans une année. En montbéliarde, la pratique est plus répandue, puisque ce ratio est 12%.

 

                                                                 source : Valogène 2018

 

Dans les races laitières régionales et les races allaitantes où la possibilité de génotyper des femelles est plus récente, le service se développe progressivement, soutenu par les ES et les OS.

 

80% des femelles génotypées ont moins d'1 an

 

Que ce soit dans le cadre d’un programme de sélection ou à la demande d’éleveurs, les femelles des races laitières sont génotypées lorsqu’elles sont génisses. Plus de la moitié le sont avant 6 mois, et seules 5% après 2 ans. Dans les races allaitantes, 56% on moins d'1 an au moment de leur génotypage, et 14% plus de 3 ans.

 

                                                                source : Valogène 2018

 

 

Génotypages et index génomiques : les clés de la sélection

 

Les entreprises de sélection s'appuient sur les génotypages et les index génomiques pour sélectionner les mâles qui constitueront leur offre de taureaux d'insémination. Pour choisir les femelles qui correspondent le mieux à leurs objectifs en vue de la procréation de ces mâles, elles ont aussi recours au génotypage et à l'indexation génomique des toutes jeunes génisses dans les élevages. 38 000 génotypages ont été réalisés dans le cadre de programmes de sélection de taureaux et concernent à 83% les races laitières, où les programmes sont de taille importante en lien avec le mode de reproduction majoritairement basé sur l'insémination.

 

 

                                                                     source : Valogène 2018

 

Au fil du temps, et avec la nouvelle organisation des programmes de sélection suite à l’arrivée de la génomique  le nombre total de génotypages de mâles et de femelles apparaît plutôt stable, autour de 25 000 à 30 000 chaque année dans les  races laitières.

 

Pour plus de détails, téléchargez la note Activité génotypages 2017

 

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Pour aller plus loin : un diaporama qui fait le point sur les innovations dans les stratégies de reproduction en élevage laitier.