Septembre 2025 : Un été caniculaire qui a fragilisé les bilans fourragers
Note agro-climatique et prairies - Numéro 6
Ces conditions ont fortement impacté les prairies, grillées sur une grande partie du territoire, obligeant les éleveurs à puiser dans leurs stocks de fourrages de 2024 mais aussi de 2025. Le retour des pluies a permis un reverdissement, mais la reprise de la pousse reste lente et limitée. Les volumes récoltés cette année sont inférieurs à la moyenne, mais la qualité est meilleure qu’en 2024.
Concernant le maïs fourrage, les ensilages ont débuté précocement, dès la première quinzaine d’août, et devraient se poursuivre jusqu’à début octobre dans les zones les plus tardives. Les maïs semés tôt ont souffert des sécheresses et fortes chaleurs de juin à mi-juillet, ce qui a freiné leur croissance. Cette situation a pénalisé la formation des épis et limité le remplissage des grains, même si la vague de pluie de fin juillet a permis de sauver une partie des maïs au moment de la fécondation et du remplissage. On observe donc une certaine hétérogénéité selon les parcelles : les épis restent globalement peu développés, car lors de leur formation les plantes manquaient d’eau, mais les gabarits réduits pourraient limiter l’impact sur le taux d’amidon, qui ne devrait pas forcément décrocher. En août, le maintien de conditions sèches a accéléré l’évolution de la matière sèche des tiges et des feuilles en fin de cycle, alors même que les épis n’étaient pas trop avancés en maturité ce qui a pu surprendre certains éleveurs et précipiter les chantiers. Les silos récoltés avec des matières sèches élevées devront donc être surveillés avec attention car ils présentent un risque élevé d’échauffement à l’ouverture.