Juillet 2025 : Les prairies à l’arrêt face à un épisode précoce de canicule et au manque d’eau
Note agro-climatique et prairies - Numéro 5
La situation des prairies devient critique sur une large partie du pays. Hors des secteurs ayant bénéficié d’orages localisés, les prairies sont grillées et le pâturage a dû être interrompu. Les troupeaux sont aujourd’hui nourris à l’auge ou alors affouragés au champ et consomment des reports sur pied. Les stocks de 2024, bien que de qualité inférieure à ceux récoltés au printemps 2025, permettront d’équilibrer les bilans fourragers. Le bilan des récoltes de ce printemps reste globalement positif : la qualité des fourrages est satisfaisante, mais les volumes sont souvent en deçà de la moyenne en raison d’un démarrage lent de la pousse au printemps, suivi d’une sécheresse précoce ayant limité les repousses. Les moissons ont généralement 2 à 3 semaines d’avance cette année et les maïs commencent à tirer la langue. On entre dans la période critique de floraison, où la sensibilité au stress hydrique est accrue. Les conditions météo actuelles font craindre un gros manque à gagner sur les ensilages, notamment pour les maïs semés tardivement, dont la croissance reste très limitée. Les dates prévisionnelles d’ensilage s’échelonnent sur l’ensemble du mois d’août.