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Retour sur le séminaire final du projet RéVABio

Publié le par Vincent Bellet (Institut de l'Elevage), Soizick Rouger (ITAB)
Bien-être Qualité des produits carnés Marchés Lait et viande Ovin viande
Le séminaire final du projet Casdar RéVABio s’est tenu le 6 juin 2023, en formule mixte, avec une quarantaine de participants en visioconférence et une vingtaine à la MNE : éleveurs, opérateurs, conseillers, enseignants, chercheurs, le public était très varié. Une série de quizz, précédant ou suivant les différentes interventions, a permis de dynamiser les échanges. En attendant le replay, bientôt disponible, nous vous proposons de revoir les différents diaporamas présentés.

Ce projet financé par le fonds Casdar était copiloté par Vincent Bellet pour l’Institut de l’Elevage et Catherine Experton, puis Soizick Rouger, pour l’ITAB. Outre ces deux instituts techniques il a associé l’INRAE, FOREBIO, ABioDoc-VétAgroSup, la MRE de PACA, 7 groupes départementaux ou fédérations régionales d’agriculture biologique (Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine, Centre-Val de Loire, Lot, Ariège-Garonne, Puy-de-Dôme et Haute-Loire), et 3 lycées agricole (EPL du Loir-et-Cher, de Tours-Fondettes et de La Cazotte, à Saint-Affrique dans l'Aveyron).

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Réduire les "fuites" vers le conventionnel grâce à une meilleure adéquation offre-demande

Le décalage entre le pic de production (agneaux d’automne des bassins herbagers) et celui de la demande (Pâques) est à l’origine de « fuites » d'agneaux vers le conventionnel, amplifiées par la crise qu’a connu la filière bio après la pandémie de covid-19, avec des prix inférieurs aux SIQO conventionnels. Pour améliorer l’adéquation offre-demande, les organisations de producteurs enquêtées mettent d’abord en avant les incitations financières au désaisonnement. Mais tous les abatteurs ont cité la possibilité de jouer sur les complémentarités entre bassins herbagers et rustiques.

Désaisonnement, report des agneaux ou complémentarité entre bassins

Au vu des suivis technico-économiques réalisés, et de l’enquête d’acceptabilité qui leur a succédé, le report des agneaux semble être la solution la plus accessible pour étaler la production à l’échelle des élevages. En bassin herbager, il s’agit ainsi de commercialiser, en début d’année, des agneaux nés au printemps précédent. En bassin rustique, les agneaux tardons ayant suivi leurs mères en estive peuvent approvisionner la filière en fin d’année. A l’échelle nationale, les simulations réalisées avec les outils Ostral et Combin’Ov illustrent les complémentarités potentielles entre bassins pour maximiser l’adéquation offre-demande. Mais elles montrent également qu’une moindre exigence de correspondance entre les périodes d’offre et de demande, avec une part supérieure d’agneaux d’herbe, permet d’améliorer le revenu global dégagé et de réduire les impacts environnementaux.

Reporter des agneaux à plus de 10 mois : une forte pression parasitaire mais une viande au goût moins prononcé qu'attendu

Les expérimentations conduites dans les lycées du Loir-et-Cher et de Tours-Fondettes ont permis de tester le report à l’herbe à plus de 10 mois d’agneaux mâles non castrés. Si, comme prévu, la pression parasitaire a été très forte, ces agneaux n’ont en revanche pas présenté plus d’odeurs et de flaveurs désagréables que des témoins conduits en bergerie. En complément, une expérimentation conduite par l’INRAE de Theix a montré qu’il suffisait de 21 jours de pâturage (luzerne feuillue) pour que la viande d’agneaux démarrés en bergerie porte la « signature de l’herbe » (réflectance).

Tous les livrables seront bientôt disponibles sur le mini site RéVABio.

 

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