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Tarissement chez la chèvre : une éleveuse témoigne de ses pratiques pour Cap Cellules

Publié le
Santé Caprin
Morgane Gagnage, salariée en élevage à Saint Félicien en Ardèche, témoigne de ses pratiques de tarissement. Deux maîtres mots pour évoquer ce moment important pour le troupeau : attention et hygiène

Quelques éléments sur le troupeau

      

Morgane Gagnage : "Le troupeau se compose de 160 chèvres en moyenne sur l’année.

Les mises-bas sont groupées autour du  20 Janvier.

Le troupeau pâture de fin mars à mi décembre sur environ 26 hectares."

          

Sur l’élevage, quelle est la durée de la période sèche ?

        

M.G. : "Nous réalisons une échographie deux mois après la mise à la reproduction. Selon la date de mise bas prévue pour chaque chèvre, nous faisons un prévisionnel de tarissement, afin que chaque chèvre ait 60 jours de période sèche."

       

Comment préparez vous le tarissement ?

         

M.G. : "Au moment du tarissement les chèvres sont toujours au pâturage.

Comme le troupeau est saisonné, les chèvres ont naturellement baissé en production. Nous ne changeons rien sur l’alimentation, elles restent sur une ration de fin de lactation ; 300g de chèvre laitière et 400 g de maïs. Nous  maintenons un peu de luzerne déshydratée (300g) avec du foin de prairie naturelle.

Avant le tarissement, avec le technicien du contrôle laitier, nous définissons les chèvres à traiter."

        

Comment se déroule le jour du tarissement ?

        

M.G. : "Le tarissement est en général effectué le matin. Nous veillons à ce que la litière soit toujours très propre au moment du tarissement.

Les chèvres passent en salle de traite comme d’habitude.

Nous avons le planning de tarissement avec le numéro de chaque chèvre, la date de tarissement prévue, une indication permettant de savoir si elle doit recevoir un traitement au tarissement.

Si elle n’a pas de traitement, elle est traite, puis on lui pulvérise le produit de trempage habituellement utilisé.

Si elle doit recevoir un traitement, elle est traite à la machine, puis, s’il reste un peu de lait, il est vidangé à la main dans un seau, jusqu’à ce que la mamelle soit vide.

Je fais très attention à l’hygiène au moment du traitement : je me lave les mains entre chaque chèvre, je désinfecte le trayon de façon appliquée à l’aide de la lingette fournie avec les seringues de tarissement.

Ensuite, on réalise un post trempage, la chèvre est identifiée et l’opération est terminée.

Comme les chèvres sont taries selon leur jour de mise bas prévu, il y a parfois 5 chèvres à tarir, ou 2, ou 10.

Par contre, il y a deux journées où nous devons tarir des lots importants qui correspondent aux mises bas les plus groupées : le lot des IA et les premières chaleurs naturelles .

Ces jours là il y a entre 40 et 60 chèvres à tarir, soit environ 30 à 40 traitements à effectuer. Il faut prévoir une heure de travail supplémentaire lors de la traite.

Suite au tarissement de ces deux gros lots, la ration alimentaire est un peu baissée, nous passons en ration de tarissement ; 200g de chèvre laitière, 350 g maïs,  du foin de prairie naturelle et  300g de luzerne déshydratée."

      

Au redémarrage de la lactation suivante, instaurez vous un ordre de traite ?

        

M.G. : "Les primipares sont traites en premier et dès les résultats du premier contrôle connus, nous affinons cet ordre de traite."

       

Quels sont vos critères de réforme ?

       

M.G. : "Nous réformons les faibles productives et les animaux en mauvais état (maigres, boiteux).

Certaines contraintes d’élevage ne nous permettent pas de réformer sur le critère cellules pour l’instant mais à court terme cela  deviendra un critère de réforme."

Témoignage recueilli par le groupe de suivi de la méthode Cap Cellules

 

 

Pour en savoir plus...

            

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