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Revenu en élevage ovin viande : déterminants 2018-2020

Publié le par Vincent Bellet (Institut de l'Elevage), Pierre Lemeunier, Aurore Prieur de la Comble (Chambre d’agriculture Pays de la Loire), Carole Jousseins (Institut de l'Elevage), Maxime Marois (Institut de l'Elevage), Marie Miquel (Institut de l'Elevage), Gilles Saget (Institut de l'Elevage)
Revenu des éleveurs Ovin viande
Cette nouvelle étude sur les déterminants du revenu des éleveurs ovins viande spécialisés rappelle les poids prépondérants des aides découplées et de la taille du troupeau dans les différences de revenus entre élevages. Sur la période 2018-2020 les premiers déterminants techniques sont la productivité des brebis, dont le poids est renforcé par l’augmentation du prix des agneaux, et la maîtrise des charges de mécanisation.

Comme pour les précédentes études, c’est le revenu total qui a été analysé, compte-tenu de la difficulté d’apprécier de manière complètement homogène la main-d’œuvre des exploitants. En moyenne sur les trois années (2018 à 2020), le revenu par exploitation est de 32 498 € pour 573 brebis, avec une productivité numérique de 1,18 agneau/brebis, un poids de carcasse par agneau de 17,4 kg et un prix de 6,99 €/kg (tous types d’agneaux confondus).

Approche synthétique: les primes maintiennent l'écart

Depuis la dernière réforme de la PAC, le poids des primes dans les différences de revenu est devenu prépondérant. Dans l’approche synthétique, n’intégrant que 4 facteurs explicatifs, les aides pèsent plus ou moins le double des autres facteurs dans l’explication des écarts de revenu. Si l’impact de la technicité, illustrée par la marge brute hors aides, s’est vu rattrapé par celui des charges de structure il reste toutefois nettement supérieur à celui de l’effectif de brebis.

Approche analytique: productivité des brebis et mécanisation pèsent presqu'autant que l'effectif de brebis

Comme dans l’étude précédente (2015-2017), les aides découplées, rapportées à l’effectif de brebis, ressortent nettement comme le 1er facteur explicatif des écarts de revenu. Même s’il reste en 2ème position, l’effectif de brebis voit son poids quasiment rattrapé par ceux de la productivité des brebis et de la mécanisation, dont l’impact de variations d’1/2 écart-type est proche de 5 000 €.

Une hiérarchie entre facteurs techniques relativement stable

La compilation des résultats obtenus lors des études successives montre une certaine stabilité de la hiérarchie entre déterminants techniques du revenu :

  • La productivité des brebis et la maîtrise des charges de mécanisation occupent des positions relativement proches depuis 2008-2010. Leurs poids sont croissants depuis 2014-2016, en lien avec les augmentations des prix des agneaux et, jusqu’en 2016, des revenus des éleveurs.
  • Les deux postes alimentaires, quantité de concentré en kg/kg de carcasse d’agneau produit et montant des achats de fourrages et frais d’estive par brebis, forment un 3ème groupe avec le prix des agneaux.