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Référentiel travail en élevages bovins lait

Synthèse de 190 Bilans Travail

Publié le par Jocelyn Fagon (Institut de l'Elevage), Nathalie (73-74) Sabatté (C.A. Savoie-Mont-Blanc (73-74))
Travail Bovin lait
Dans le cadre du Réseau Mixte Technologique "Travail en élevage", 190 enquêtes Bilans Travail (méthode Inra/Institut de l'Élevage) ont été réalisées en 2008 et 2009 dans des élevages bovins lait répartis sur l'ensemble du territoire français. Ce référentiel actualise les repères de temps et d'organisation du travail pour les éleveurs et leurs conseillers.

Le document est structuré pour analyser et obtenir des références par système de production. Cinq systèmes ont été décrits : spécialisé bovin lait ; bovin lait + autres herbivores (bovin ou ovin viande) ; bovin lait + cultures ; bovin lait + granivores (production porcine ou avicole) ; diversifiés. Lorsque la distinction est pertinente dans l'analyse, d'autres segmentations comme le système fourrager ou les systèmes plaine/montagne sont également proposées. Les 190 élevages enquêtés sont pour la plupart issus du dispositif "Réseau d'élevage".

 

L'étude montre qu'au-delà d'une grande variabilité des résultats, le travail d'astreinte (traite, soins quotidiens du troupeau comme l'alimentation ou le paillage...) est réalisé en forte autonomie par les exploitants : seulement 9% du travail d'astreinte est délégué à des bénévoles ou des salariés. L'efficience du travail d'astreinte dépend notamment de la taille du troupeau puisque les éleveurs de plaine ayant un atelier laitier de moins de 40 vaches ont un travail d'astreinte moyen par vache de 60 h contre 42 h par vache pour ceux qui conduisent des troupeaux de plus de 70 laitières.

 

Les 3/4 du travail de saison concernent le travail lié aux surfaces (cultures, SFP, entretien du territoire) et le quart restant correspond au travail "périodique" consacré au troupeau (prophylaxie, tris d'animaux, curage du fumier...). Pour réaliser ce travail de saison, les exploitants font appel, à hauteur de 25%, à des bénévoles et des salariés mais ont aussi recours à l'entraide ou l'entreprise. Cette délégation est d'autant plus forte que le collectif de travail est réduit.

 

La marge de manœuvre des exploitants, c'est-à-dire, le temps qu'il leur reste une fois le travail d'astreinte et de saison réalisé, montre que près de la moitié d'entre-eux sont dans une situation qui peut être considérée comme relativement tendue en terme de travail. La majorité des élevages gérés par un seul exploitant se retrouve dans cette situation, ce qui peut constituer une source de fragilité pour piloter des élevages aux dimensions toujours plus importantes.

 

Pour en savoir plus, vous pouvez contacter Jocelyn Fagon (Institut de l'Élevage).

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