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OtoP-3D : les dispositifs d’acquisitions sont prêts !

Publié le par Arnaud Delpeuch (Institut de l'Elevage), Laurence Depuille (Institut de l'Elevage), Denis Gautier (Institut de l'Elevage), Dominique François (INRAE)
Automatisme et capteurs Ovin lait Ovin viande
Les nouvelles technologies comme l’auto-pesée et l’imagerie 3D peuvent-elles se substituer à la Note d’Etat Corporel et aider au pilotage du troupeau ? C’est tout l’objet des recherches du projet Otop-3D. A mi-parcours, les prototypes révèlent des premières données prometteuses sur des animaux de la ferme expérimentale du Mourier (87).

 

 

 

Imagerie 3D

Depuis décembre 2019, près de 500 scans 3D de brebis tondues et d’agneaux ont été réalisés au CIIRPO.

La prise d’image manuelle prend 1 à 2 secondes par animal grâce à l’identification automatique par sa boucle électronique.

Une phase de validation est en cours pour vérifier l’adéquation entre les mesures (hauteur au garrot, profondeur de poitrine, largeur de poitrine) prises sur les images 3D et celles prises « à la main » sur les animaux. En complément, la capacité de répétition du dispositif 3D est aussi testée. On cherche en effet à voir si ces mesures prises sur plusieurs images 3D d’un même animal à différents moments sont proches les unes des autres.

 

Pour finir, il restera à estimer les corrélations entre les mesures sur les images 3D acquises et les données collectées sur les animaux (NEC, poids, mensurations).

 

Les prochains tests auront lieu sur agneaux à Insem'Ovin.

 

Figure 1 : Déroulement des mesures 3D

 

 

Autopesée

Courbe de croissance des agneaux

 

Afin de paramétrer les futurs outils d’auto-pesée, des trajectoires de poids vifs d’agneaux en croissance d’une part et de brebis en production d’autre part sont étudiées à partir de bases de données françaises et européennes.

 

Ainsi des courbes de croissance ont pu être établies pour des agneaux mâles élevés en bergerie (cf figure 2). Elles ont permis de définir 4 niveaux de croissance. Pour chaque niveau de croissance, la courbe trace la médiane avec son faisceau illustrant la plage de variation théorique de poids pour un âge donné.

 

Figure 2 : Poids des agneaux mâles
selon la croissance pour le système d'élevage allaitant en bergerie

 

De la même manière, les trajectoires de croissance des agnelles de boucherie, puis pour les 2 sexes en système laitier et en système plein-air ont été dessinées. Sur le même principe, des trajectoires de poids vif de brebis sont en cours de réalisation.

 

Ces courbes alimenteront les futurs algorithmes des outils d’aide à la décision afin de détecter les animaux déviants.

Cage d'auto-pesée en test au Ciirpo

En parallèle, les tests du dispositif d’auto-pesée se poursuivent sur des brebis au Mourier et prochainement sur des agneaux en engraissement sur la ferme expérimentale de Carmejane et des brebis laitières sur la ferme expérimentale de La Cazotte.

 

Au programme des prochains mois 

Des analyses conjointes des données d’auto-pesée et d’imagerie 3D sont prévues pour étudier la possibilité de les combiner afin de prédire les variations de NEC ou d’autres paramètres sur les animaux. Il est ensuite prévu de se pencher sur l’utilisation de ces nouvelles données dans la filière, en particulier où et comment les stocker et les valoriser. Cette étape se fera avec l’ensemble des parties prenantes : opérateurs amont et aval, éditeurs de logiciel et bien sûr les éleveurs.

 

 

 

Consulter la page du projet OtopP3D