Retour

Logement collectif des veaux laitiers : quels sont les itinéraires techniques déjà mis en œuvre sur le terrain ?

Publié le par Luc Mirabito (Institut de l'Elevage), Valérie Brocard (Institut de l'Elevage)
Bien-être Elevage des jeunes Travail Bovin lait
Dans le cadre d’un stage de fin d’études financé par le Cniel, et complémentaire du projet France AgriMer COLOCAVO, une série d’enquêtes auprès d’éleveurs ayant déjà adopté un mode de logement collectif pour leurs veaux laitiers a été réalisée. 4 profils d’élevage ont pu être identifiés.

Dans le cadre d’un stage de fin d’études financé par le Cniel, et complémentaire du projet Colocavo, Aurore Faucrot (UniLaSalle Beauvais) a réalisé une série d’enquêtes auprès d’éleveurs ayant déjà adopté un mode de logement collectif pour leurs veaux laitiers. Des entretiens semi-directifs par téléphone ont été menés auprès de 20 éleveurs. 6 de ces élevages ont ensuite été visités. 4 profils d’élevage ont pu être repérés : 

  • ceux mettant les veaux en collectif dans leur logement définitif avant 4 jours d’âge ;
  • ceux mettant les veaux en collectif avant 4 jours d’âge dans des logements transitoires, c’est-à-dire que les veaux changeaient plusieurs fois de cases en fonction de réallotements liés à leur aptitude à boire et leur croissance ;
  • ceux ayant une période en case individuelle pendant 8 à 15 jours suivi d’une mise en collectif dans le logement définitif des veaux ; 
  • ceux ayant une période en case individuelle suivie d’une utilisation de logements transitoires.

La majorité des élevages utilisait des logements transitoires. Dans ce cas, la taille des groupes, la surface par animal et les écarts d’âge au sein des cases avaient tendance à augmenter lorsque les veaux passaient dans leur logement définitif. Grâce à une diversité de mesures, les élevages enquêtés semblaient réussir à limiter les problèmes habituellement imputés au collectif : le sanitaire, les tétées croisées et la concurrence. Le sanitaire était néanmoins la crainte et l’inconvénient le plus cité par les éleveurs. Dans l’ensemble, les éleveurs semblaient satisfaits de leur système. Les points positifs concernaient aussi bien les conditions de travail de l’éleveur que le bien-être des veaux. Ainsi, lorsque les structures existantes ne sont pas un facteur trop limitant, l’amélioration des conditions de travail pourrait être une motivation forte pour les éleveurs souhaitant adopter ce mode de logement.

 

Dans le cadre de COLOCAVO, un stage complémentaire sera réalisé en 2025 pour mieux expertiser les pratiques autour des logements transitoires.