L'anticipation
A ce niveau, pour l'employeur, il s'agira de donner les marges de manœuvre nécessaires au salarié afin que celui-ci puisse s'adapter aux aléas du travail (panne de matériel, animal malade…).
Ainsi, si vous envisagez que votre salarié puisse traire les vaches le matin, réparer une fuite d'eau dans un bâtiment et réaliser le labour d'un champ dans la même journée, il faudra être précis sur ce qui est attendu comme nous l'avons vu plus haut mais le challenge est de lui laisser des marges de manœuvre afin qu'il puisse réaliser le travail au mieux. Il faut donc éviter de lui dire qu'il a 2 heures pour la traite, qu'ensuite il devra réparer la fuite en 30 minutes et qu'il fera ensuite le charruage tout l'après-midi.
La réalité des choses est certainement que le salarié ira voir la fuite au tout début de journée pour imaginer comment la réparer, que pendant la traite, il aura l'occasion de penser à comment il va faire et de quoi il a besoin, qu'ensuite il profitera d'aller charruer pour s'arrêter au magasin de bricolage et que quand il aura fini aux champs, il réparera la fuite avec les bons outils.
Les marges de manœuvre permettent une plus grande souplesse dans la résolution des différents problèmes et le travail fourni sera plus abouti et de meilleure qualité. Ainsi, tout le monde y gagne, le salarié, l'exploitant et l'entreprise dans sa globalité.
Témoignage de Bertrand C., chef dd'une exploitation bovin lait, ovin viande et cultures de 280 ha SAU
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