Influence du type de faisceau trayeur sur la santé des mamelles des chèvres laitières
L'étude, d'une durée de six mois, a été réalisée sur deux lots de 50 chèvres de race Alpine appartenant au troupeau du lycée agricole de Melle (79).
Le faisceau CAPRILAC disposait d'un système permettant l'admission et la coupure automatique du vide au niveau des manchons lors de la pose et de la dépose (normale ou accidentelle) des gobelets. Il a été comparé au faisceau ISOCLAW, plus classique, équipé d'une pince sur le tuyau long à lait permettant d'ouvrir ou de couper le vide lors de sa manipulation.
L'étude n'a pas permis de mettre en évidence de différence significative entre les deux types de faisceaux sur les concentrations cellulaires individuelles réalisées dans le cadre d'un contrôle laitier bimensuel. Cependant, les examens bactériologiques et les concentrations cellulaires de demi-mamelles réalisés en début, milieu et fin d'expérimentation, ont révélé l'apparition d'un plus grand nombre d'infections dans le lot "CAPRILAC".
Les chutes de faisceau et les entrées d'air audibles ont en effet été beaucoup plus nombreuses avec le modèle CAPRILAC. Ce phénomène est lié à une déficience du système de coupure automatique du vide, et exacerbé par un problème d'écoulement du lait dans la griffe induit par une pulsation simultanée. Le meilleur maintien de l'état de santé des mamelles dans le lot "ISOCLAW" s'explique également par un strict respect du mode d'emploi de ce type de faisceau, rarement rencontré dans la pratique. |
Deux types de faisceaux caprins Caprilac et Isoclaw Photo R. de Cremoux |
Au final, on peut considérer que l'utilisation de faisceaux trayeurs à ouverture / fermeture automatique du vide de type CAPRILAC reste une voie intéressante pour la maîtrise des infections mammaires chez la chèvre, à condition que les clapets fonctionnent de façon systématique et que certaines améliorations soient apportées en matière d'écoulement du lait dans la griffe.
En marge de l'essai, l'apparition d'un défaut ponctuel de pulsation (déficit de la phase de massage) a permis de montrer que de tels dysfonctionnements pouvaient entraîner une augmentation des concentrations cellulaires même en l'absence d'infection des mamelles.