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Fertiligest : Identification et caractérisation de mutations affectant la fertilité

Publié le par Jeanlin Jourdain (Eliance), Capitan Aurélien (INRAE)
Génomique Evaluations et index Bovin lait Bovin viande
Le projet de thèse Fertiligest a pour objectifs l'identification et la caractérisation des mutations génomique affectant la fertilité mâle, la fertilité femelle et la durée de gestation chez les bovins. Les travaux seront conduits grâce à l'exploitation des bases de données populationnelles.

Depuis des décennies la fertilité des vaches laitières a eu tendance à se dégrader, notamment en conséquence d’une sélection intensive sur leur capacité de production.

Au début des années 2000, la prise en compte de la fertilité des femelles dans les index de synthèse a initié un retour à de meilleures performances. Cette orientation, consolidée grâce au développement de la sélection génomique, a permis d’enrayer la baisse. Malgré tout, les années consécutives de dégradation et la corrélation négative entre fertilité et production ne sont pas compensées.

Aujourd’hui, l’utilisation massive de la génomique et du typage des femelles laitières ouvre de nouvelles voies d’amélioration des performances. Les variants des QTL (quantitative trait loci) impliqués dans les différents mécanismes de la reproduction (fertilité mâle, fertilité femelle, durée de gestation) peuvent être identifiés dans la population et leur effet peut être quantifié grâce à la disponibilité des millions de phénotypes (dates d’inséminations et de vêlages) décrits dans les bases de données nationales.

 

C’est là tout l’objet de la thèse Cifre Fertiligest soutenue financièrement par APIS GENE, sur laquelle travaille Jeanlin Jourdain pour Allice. Cette thèse est réalisée au sein de l’unité GABI, elle est dirigée par Didier Boichard (INRAE) et encadrée notamment par Aurélien Capitan (Allice). En utilisant les données existantes sur les performances de reproduction des animaux et leurs typages, les travaux visent à identifier les bases génétiques de la variabilité des capacités de reproduction des bovins, de la production de gamètes viables à la naissance d’un veau viable, en passant évidemment par toutes les étapes intermédiaires de la fécondation, du développement de l’embryon puis du fœtus. A terme, les marqueurs génétiques ou mutations causales mis en lumière pourront être intégrés à la puce de génotypage utilisée en France afin de permettre la sélection d’animaux plus fertiles sans détériorer le progrès acquis sur les caractères de production.