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[Replay] Evaluation de la séroprévalence vis-à-vis de la MHE suite à la circulation de l’automne 2023

Intervention réalisée par Corinne Anthonioz (GDS Lot et Garonne) dans le cadre du Webinaire de l'UMT PSR du 12 Novembre 2024

Publié le par Fabien Corbière (ENV Toulouse), Renée de Crémoux (Institut de l'Elevage)
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De premiers travaux ont été réalisés sur la MHE (Maladie Hémorragique Epizootique) afin d'apprécier les différences de séroprévalence en fonction de la zone géographique touchée et d'évaluer les corrélations entre expression clinique et séroprévalence intra-troupeau. Corinne Anthonioz (GDS Lot et Garonne) fait état des résultats obtenus suite à la circulation de l'automne 2023.

Corinne Anthonioz Du GDS (Groupement de Défense Sanitaire) du Tarn et Garonne est intervenue sur l'évaluation de la séroprévalence vis-à-vis de la MHE (Maladie Hémorragique Epizootique) suite à la circulation de l'automne 2023.

Une étude, financée par GDS France, a été réalisée pour évaluer la séroprévalence dans les troupeaux bovins. Elle a visé à préciser le lien entre l’expression clinique de la maladie, la séroprévalence et la zone géographique en fonction de l’extension de la maladie sur le territoire. Trois zones ont été ciblées à cette fin : le Piémont pyrénéen, une zone intermédiaire, et une zone de fin de progression de la maladie, touchée plus tardivement. Des analyses ont été réalisées à partir des prélèvements de sérums issus des prophylaxies. Elles ont concerné 30 cheptels foyers et 31 non foyers.

Principaux enseignements

Les résultats ont mis en évidence une séroprévalence élevée dans le Piémont pyrénéen (médiane de 95 % dans les foyers et de 83 % dans les non foyers) et, inversement, presque nulle, dans les zones touchées le plus tardivement (en dehors des foyers), les séroprévalences médianes variant de 12 à 18 % en zone intermédiaire. Il y a une forte variabilité de séroprévalenceet cette hétérogénéité suggère que des variations locales d'activité vectorielle ou des facteurs modulant l'exposition ou la sensibilité au virus, pourraient être en jeu mais restent totalement à explorer.

Il semble que dans certains troupeaux précédemment touchés par la MHE, soient survenus de nouveaux cas en 2024 ce qui pourrait s’expliquer par des niveaux de séroprévalences intra-troupeaux très variables. Les informations font défaut pour apprécier la durée de l’immunité naturelle et les risques de nouvelles infections mais dans les troupeaux déjà atteints, on peut supposer que les animaux séronégatifs, non protégés, peuvent s’infecter et développer des signes cliniques de la maladie lors de la saison d’activité vectorielle suivante.

Ces premiers travaux mettent en évidence l’intérêt d’une surveillance épidémiologique et d’enregistrements continus sur le terrain et l’importance d’améliorer les connaissances sur les mécanismes d’exposition et de sensibilité des animaux aux maladies vectorielles pour améliorer la gestion sanitaire des troupeaux.

 

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