Enrichir le milieu de vie des chevrettes: quel impact sur le bien-être ?
Présentation réalisée par Marianne Berthelot (Anses) lors du webinaire co-animé par l'UMT PSR et l'OMACAP du 10 Octobre 2022
De plus en plus d’études s’intéressent à l’amélioration du bien-être en préconisant l’ajout d’enrichissements dans les élevages afin de stimuler les animaux et favoriser leurs émotions positives. En effet, d’après Boissy et al. (2007), l’enrichissement réduit l’expression de comportements inadaptés et stimule les émotions positives et les fonctions cognitives. L’enrichissement du milieu est donc un levier pour améliorer le bien-être des animaux en répondant à leurs besoins et leurs attentes.
En ce qui concerne les caprins, les travaux se sont focalisés jusqu’à maintenant principalement sur les chèvres adultes ou les chevrettes de plus de 6 mois. Peu de travaux ont été menés sur les chevrettes dans le jeune âge. Or l’exposition aux enrichissements en début de vie favorise la flexibilité comportementale chez d’autres espèces (Zobel et Nawroth, 2020).
Le projet Caprifun, conduit par l’Anses en partenariat avec Inrae et financé par la Région Nouvelle-Aquitaine, avait pour objectif d’étudier les effets de l’enrichissement du milieu des chevrettes de renouvellement en allaitement artificiel pour évaluer l’impact de l’enrichissement sur différents aspects du bien-être : comportement, santé et croissance jusqu’au sevrage et la préférence des chevrettes entre les différents enrichissements proposés. D’autres essais seront nécessaires pour évaluer les effets d’autres types d’enrichissements, d’autres modalités de mises à disposition des enrichissements et les impacts après sevrage.