En 2022, les index single step sont de bons indicateurs des performances futures
Etude des liens entre index single step et performances
Les données utilisées
L’analyse des relations entre les index single-step des femelles et leurs performances porte sur des primipares en 2019 et génotypées en 2018 ou avant. La plupart sont nées en 2016 et 2017.
Les données comparées sont :
- les index single step : index des femelles qui ont été génotypées, issus du traitement n-4 calculé par GenEval dans le cadre du programme UniGéno (calcul de référence Single Step t2120 auquel il a été retiré 4 années de performances). Ces index correspondent à ceux qui auraient été calculés dans la première année de vie des femelles considérées dans l’étude, avant qu’elles aient leurs premières performances ;
- les performances et événements enregistrés dans la base de données nationales SIG en 2019, utilisés pour l’évaluation génétique : contrôles de performances lait et morphologie, inséminations, vêlages. Les performances mises en relation sont des performances brutes, telles qu’elles sont vues par les éleveurs dans leurs troupeaux, avec toutes les différences de situations parmi ces troupeaux. Elles dépendent aussi d’autres facteurs que la génétique, dont l’influence est variable selon les caractères, les aptitudes fonctionnelles étant les plus soumises à ces facteurs non génétiques.
Pour certains caractères, la performance mise en relation avec l’index ne correspond pas tout à fait à celle qui est considérée dans l’évaluation génétique. Ainsi dans l’indexation CEL, les comptages cellulaires transformés en scores grâce à une opération logarithmique, alors qu’ils sont considérés directement ici dans les calculs de moyennes présentées dans ce document. De même, pour FERv, le juge de paix de notre étude est le taux de non-retour entre 18 et 90 jours (TNR90), alors que c’est le taux de conception (qui intègre aussi les mortalités embryonnaires) qui est évalué. La relation index-performance est plus directement correspondante pour les index lait (lactation adulte en 305j), TP et TB (g/kg) et les index élémentaires de morphologie (note ou mesures de pointage) et IVIA1 (nombre de jours).
Illustration des liens entre index single step et performances
Les résultats présentés portent sur les trois grandes races. Les femelles étudiées ont été regroupées par classe d’index single step, et à chaque classe a été associée la performance brute moyenne du groupe. Les représentations graphiques ci-dessous ne considèrent que les classes où sont réunies au moins 100 femelles.
Normande - Lait
L'écart observé est de 1 600kg d'index lait entre les classes extrênes pour les génisses. Lorsqu'elles sont en production quelques années plutard, on constate un écart de 1 590kg de lait produit pour ces mêmes animaux entre les meilleures et les mois bonnes femelles.
Prim'Holstein - Cellules
Plus les génisses se trouvent dans des classes d'index CEL élevé, moins elles produisent de cellules lorqu'elles sont en lactation deux ou trois en plus tard.
Le niveau cellulaire n'évolues pas de façon linéaire en fonction du niveau génétiques, mais de manière exponentielle, ce qui esplique la forme incurvée de l'histogramme.
Montbéliarde - Hauteur au sacrum
Les index des génisses prédisent relativement bien la performance future des femelles pour ce caractère assez héritable. Les génisses identifiées comme supérieure à la moyenne se retouvent, une fois adultes, avec une hauteur au sacrum élévée. L'écart de performance observé est de 12 cm entre les classes d'index extrèmes.
On constate que pour les caractères de production et de morphologie, les différences entre classes d’index correspondent à des différences sensibles de performances, dans le sens annoncé. Pour les caractères fonctionnels, cette correspondance existe aussi, mais moins nettement. Ce sont des caractères très influencés par le milieu et de ce fait, la relation entre l’index et performance est plus tenue.