Avancer le tarissement
Les vaches cibles à privilégier ?
Il faudra de préférence cibler les vaches :
- qui ont 6 mois ou plus de gestation (3 mois du terme)
- et dont le niveau de production est < à 20 kg de lait / jour
Quel traitement utiliser pour gérer au mieux les risques d’infection mammaires?
Vous rechercherez avec votre vétérinaire le traitement au tarissement le plus adapté à votre situation ; l’obturateur est en général fortement conseillé, il s’utilise en complément ou non d’un traitement antibiotique.
Quelles sont les précautions à prendre ?
Chercher à faire baisser la production laitière avant de tarir !
] Réduire l’apport de concentrés une semaine à 15 jours avant la date prévue pour le tarissement pour faciliter la diminution de la sécrétion lactée.
En cas d’utilisation d’une ration complète, il est possible de créer un lot de vaches en fin de lactation qui pourra être trait et alimenté différemment.
Avec un DAC, il est possible de programmer une baisse et/ou la suppression de certains concentrés pour les vaches en fin de lactation sans avoir besoin de créer des lots physiques d’animaux.
En cas de production laitière élevée (supérieure à 20 kg) et d’un risque de perte potentielle de lait dans la semaine qui suit le tarissement, il est recommandé de diminuer le nombre de traites sur une semaine afin de tarir progressivement.
Avec un robot de traite, il est possible de moduler la fréquence de traite et les apports de concentrés des vaches en fin de lactation. Pour cela il est possible d’adapter le paramétrage de son automate.
Mise en place pratique : une attention particulière à la prévention des mammites
Vérifier l’absence de mammites cliniques (sinon, réaliser un traitement antibiotique adapté et reporter la date de tarissement après l’échéance du délai d’attente du produit).
Injecter une suspension antibiotique “hors lactation” après désinfection du bout des trayons avec la serviette fournie ou du coton imbibé d’alcool. En cas d’utilisation d’un obturateur interne (en complément du traitement antibiotique comme recommandé), l’introduire en second, sans masser la mamelle.
Après application, désinfecter en externe les quatre trayons par pulvérisation ou trempage (utiliser si possible d’un produit à effet barrière).
Mettre l’animal à l’écart des vaches en lactation et de l’ambiance de traite.
Poursuivre pendant 7 à 15 jours en fonction de l’involution mammaire, une alimentation fibreuse, par exemple à base de foin moyen, en maintenant un apport d’eau suffisant.
Poursuivre une surveillance quotidienne des vaches taries.
L’alimentation en période sèche : Attention au surengraissement
Pour les vaches taries, on préfèrera une pâture de moins bonne qualité afin d’éviter un excès d’énergie et tout en apportant des fourrages fibreux. Le pâturage de prairies riche en légumineuses est à proscrire, du fait de leur richesse en calcium.
L’alimentation doit permettre aux vaches taries de couvrir leurs besoins d’entretien et de gestation. Au-delà de la simple couverture des besoins, l’objectif est de limiter les problèmes au vêlage et de prévenir les désordres métaboliques fréquemment rencontrés en début de lactation (acétonémie, hypocalcémie, œdème mammaire, déplacement de caillette…).
Pour cela, il est préférable de maintenir le plus constant possible l’état d’engraissement de l’animal au cours de la période sèche (variation positive de 0,5 point de NEC tolérée) et de fournir une ration assurant la simple couverture des besoins énergétiques et protéiques de l’animal. Une sur alimentation énergétique comme protéique durant la période sèche est associée à un déficit énergétique plus sévère en début de lactation et de ce fait augmente les risques de problèmes de santé (difficultés de vêlage, maladies métaboliques).
Sur les rations classiquement utilisées pour les vaches taries, à dominante d’herbe pâturée, fanée ou ensilée, les besoins en P et Ca sont couverts par les fourrages seuls.
Même si on utilise les valeurs minimales observées, les besoins en phosphore sont couverts. Les apports en calcium peuvent devenir légèrement déficitaire. En revanche, les rations d’herbe conservée ne couvrent pas la totalité des besoins en oligo-éléments et vitamines D3 et E. Les rations de pâturage en « plat unique » sont généralement déficitaires en oligo-éléments, mais couvrent les besoins en vitamines. En pratique, il conviendra de choisir un minéral qui n’apporte pas de phosphore. Pour le calcium, un calcul est à effectuer selon la teneur réelle des fourrages de l’exploitation. Pour oligo-éléments et vitamines, en l’absence des teneurs réelles contenues dans les fouragges, les valeurs moyennes régionales ou valeurs tables peuvent être utilisées pour un calcul détaillé.
Avec des tarissements avancés, les risques d’une consommation excessive et d’un surnagraissement sont plus importants. Il faudra donc être vigilant sur le rationnement des animaux et éviter si possible le maïs ensilage.
Pour plus d'informations contactez : Philippe Roussel et Julien Jurquet
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