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Automatisation de l'alimentation en élevage bovin

Publié le par Patrick Massabie (Institut de l'Elevage), Arnaud Bruel (C.A. Sarthe (72)), Stéphane Coutant (C.A. Maine-et-Loire (49)), Jérôme Mary (C.A. Loire Atlantique (44)), Philippe Rocheteau (C.A. Vendée (85)), Laurent Gaboriau (CRA Pays de la Loire), Anne-Claire Daneau (C.A. Sarthe (72)), Jean-Marc Pilet (C.A. Mayenne (53)), Sébastien Guiocheau (CRA Bretagne), Philippe Briand (C.A. Ille et Vilaine (35)), Jean-Jacques Beauchamp (C.A. Calvados (14)), Christian Savary (C.A. Manche (50)), Julien Jurquet (Institut de l'Elevage), Jean-Luc Ménard
Alimentation - Abreuvement Automatisme et capteurs Equipements d'élevage Bâtiment Bovin lait Bovin viande
L’automatisation de l’alimentation des élevages bovins diminue le travail d’astreinte et accompagne souvent l’agrandissement des élevages, en particulier ceux qui ont des rations complexes et variées pour différents lots d’animaux et pour lesquels la main d’œuvre est limitante. Les solutions de robotisations sont multiples et variées. Cette synthèse propose une classification originale pour que les éleveurs et les conseillers puissent mieux cibler les solutions adaptés à leurs projets.

Après la mise au point et le développement du robot de traite, l’automatisation de l’alimentation est un sujet d’actualité avec des innovations très récentes y compris chez des fournisseurs français.

Cette automatisation permet de faciliter et de limiter le travail d’astreinte journalier. Elle accompagne souvent l’agrandissement de ces élevages, en particulier ceux qui ont des rations complexes et variées pour différents lots d’animaux et pour lesquels la main d’œuvre est limitante.

Mais ces équipements sont coûteux en investissement par rapport aux solutions les plus répandues, désileuse tractée, automotrice en CUMA… et leur installation a des incidences sur les bâtiments en termes de conception, de dimensionnement et d’implantation, d’organisation des circuits, de surveillance… En plus du choix de l’automate d’alimentation et de ses fonctionnalités, se pose également la question de son intégration cohérente dans les bâtiments d’élevage neufs ou existants.

Il faut tout d’abord choisir un équipement en fonction de la situation existante : le positionnement des silos, l’éclatement ou non du troupeau dans des bâtiments séparés, l’existence de pentes, la présence de bâtiments déjà construits et réutilisables pour la cuisine…

Certains équipements nécessitent la création d’un bâtiment spécifique appelé « cuisine » pour entreposer les composants de la ration en particulier les fourrages pour une durée plus ou moins limitée. Le positionnement de ce bâtiment doit être réfléchi au mieux pour s’intégrer naturellement dans le circuit d’alimentation et limiter le temps d’approvisionnement. Sa conception et son dimensionnement doivent respecter des règles précises.

Toutefois avant d’opter pour ces techniques, il faut se poser les bonnes questions car ces nouveaux équipements ne sont pas adaptés techniquement et financièrement à toutes les situations.. Que peuvent-ils réellement apporter en termes d’alimentation, de résultats techniques du troupeau, de gain de temps et d’énergie... Enfin, quels impacts financiers auront-ils sur les résultats de l’exploitation ?