Agnelles : les intérêts du renouvellement externe
L’élevage ovin se caractérise par un coût élevé du renouvellement du cheptel, du fait d’une forte moins-value des agnelles conservées pour la reproduction lorsqu’elles sont vendues à la réforme. De plus, le fractionnement des agnelages mis en place pour étaler les ventes complique la gestion du renouvellement interne, avec la multiplication des lots d’agnelles, et génère une moindre pression de sélection.
Les objectifs du projet ACHAGNEL, financé par le Conseil Régional des Pays de la Loire, étaient d’acquérir des références locales en matière de renouvellement externe, qu’il s’agisse d’achat d’agnelles de race pure ou croisées, mais aussi de fournir un outil simple d’aide à la décision pour les nouveaux éleveurs ainsi que des éléments de conseil.
A type génétique comparable (Mouton Vendéen), les résultats des 3 campagnes suivies montrent un léger avantage aux agnelles en renouvellement externe, de l’ordre de 10 points de productivité. Le risque sanitaire souvent mis en avant par les éleveurs est donc tout à fait maîtrisable, en s’approvisionnant tous les ans dans le même élevage. Par ailleurs, le surcoût à l’achat est plus que compensé par le supplément de productivité attendu sur la carrière de l’agnelle.
Différentes ressources sont disponibles en ligne pour sensibiliser les éleveurs déjà en place, faciliter les choix des futurs éleveurs et optimiser la conduite des agnelles en fonction de leur période de naissance.