Il ne faudra jamais hésiter à ne pas distribuer un enrubannage avec des taches de moisi.

Lors de l’incorporation d’enrubannage dans la ration, il faudra prévoir une période de transition alimentaire de 1 à 2 semaines, soit 200 g d’enrubannage environ en plus par chèvre et par jour.

La complémentation sera adaptée au fur et à mesure. L’enrubannage sera rationné, en visant un taux de refus inférieur à 5%. En complément, on conseille d’ajouter un foin qui sécurisera la ration. Viser un taux de refus sur le foin de 10 à 15 %. Le pilotage de la ration se fera sur les taux de refus des fourrages.

Derniers conseils : ne jamais jeter les refus d’enrubannage dans la litière.

La distribution de l’enrubannage est certainement la plus grosse contrainte ! Les bâtiments doivent être adaptés pour a minima limiter les manipulations manuelles ou mécanisées.

Une botte doit être consommée en 2 jours (ou 3 jours max), en fonction de la température et de la matière sèche. Il faut donc avoir assez de chèvres pour manger la botte, des tailles de bottes adaptées au troupeau et aux repas notamment avec une dérouleuse ! On ne peut pas simplifier la distribution manuelle en ouvrant plusieurs bottes de proche en proche dans la chèvrerie.

Différents outils peuvent compléter la fourche pour distribuer l’enrubannage :

• avec une pince coupante ou tronçonneuse pour faciliter la reprise et trier ;
• sur un tapis d'alimentation ;
• une dérouleuse, mais ce n’est pas toujours évident. L’enrubannage est déroulé au centre du couloir puis étalé. Cela est souvent réalisé sur de l’enrubannage brin long, donc récolté tardivement. Ceci ne favorisera ni la qualité ni l’appétence, mais la distribution est régulière. Pour améliorer la distribution à l'auge, certaines dérouleuses peuvent être équipées d'un système de coupe, utilisable aussi pour alimenter un tapis d'alimentation ;
• dans une mélangeuse.

Retrouvez dans le mémo ci-dessous les règles d'or pour ne pas prendre de risque avec de l'enrubannage dans la ration.