Retour

L'étude française parmi les travaux estimant les effets d'hétérosis

Publié le par Pascale Le Mezec (Institut de l'Elevage), Charlotte Dezetter
Choix des reproducteurs Reproduction Ressources génétiques Bovin lait
Les estimations de l'hétérosis de l'étude française menée par Charlotte Dezetter sont comparables et cohérentes avec les résultats les plus récents obtenus dans différents pays et avec différentes races en croisement.

 

 

Une revue bibliographique des estimations de l'effet d'hétérosis chez les bovins laitiers a été réalisée par Charlotte Dezetter au cours de sa thèse (1). Marie Bérodier l'a complétée durant son stage de fin d'études à l'Institut de l'Elevage (2).

Les résultats obtenus en France figurent en tête du tableau suivant.

 

 Estimation de l'hétérosis en % de la moyenne des performances parentales 

 

 

références études caractères
auteur
date pays
races lait MP MG TP
TB
fertilité cellules (score cellulaire) longévité
% réussite des IA intervalle vêlage-1ère IA
Estimation de l'effet d'hétérosis sur données en France
Dezetter et al.
2015 France

montbéliarde

normande

6,0%

6,1%

5,7%

5,6%

6,4%

6,4%

NS

NS

6,5%

4,5%

3,4%

6,7%
   

Principaux résultats de l’étude bibliographique

Races, pays et dispositifs variés, études croisement 2000-2010
Jönsson
2016 Suède
red (DFS)

3,2%

3,3% 3,9%   1,2% ( IVIA1) NS 4,5% à 13,0%
Norberg et al.
2014 Danemark
red (DFS), jersey        
 
NS  
Penasa et al.
2010 Irlande
frisonne, jersey, montbéliarde 3,4% à 6,9% 3,4% à 7,5% 3,9% à 9,8%  
 
   
Lopez-Villalobos et Spelman
2010 Nouvelle-Zélande
jersey 5,0% 6,4% 7,4%  
 
   
Begley et al.
2010 Irlande
red (Norvège) 2,1% 2,5% 3%  
 
   

Freyer et al.
2008 Allemagne

brune

5,0%

5,3% 5,2% 0 9,0% (IVV)   9,0%
Dechow et al.
2007 Etats-Unis
brune 5,1% 5,63% 7,30%   7,99% (IVIAF)    
Wall et al.
2005 Royaume-Uni
frisonne 1,5%      

0,4% (IVIAF)

1,33% (IVIA1)

   
VanRaden et Sanders
2003 Etats-Unis
divers 3,4% 4,1% 4,4%  
 
NS 1,2%

 

Les données françaises :

 

Pour estimer l’effet de l’hétérosis, il faut disposer de troupeaux où sont élevées en même temps des vaches de race pure et des vaches croisées. La population d’étude est issue de troupeaux au contrôle laitier, avec des performances enregistrées pour la production (lait, MP, MG, TP, TB, pour les lactations 1 à 3), la santé de la mamelle (comptages cellulaires), la reproduction (taux de conception, intervalle vêlage-IA1).

Pour le croisement holstein x montbéliard, seules les femelles pures holstein, pures montbéliardes et croisées holstein x montbéliard sont conservées, dans les troupeaux où on compte au moins trois vaches croisées chacune des 10 années. Au total, ce sont 1 137 troupeaux, et 52 902 vaches qui constituent la population d’étude de l’effet d’hétérosis en croisement holstein x montbéliard.

Pour le croisement holstein x normand, seules les femelles pures holstein,  pures normandes et croisées holstein x normand sont conservées, dans les troupeaux où on compte au moins trois vaches croisées chacune des 10 années. Au total, ce sont 1 033 troupeaux, et 55 741 vaches qui constituent la population d’étude de l’effet d’hétérosis en croisement holstein x normand.

 

Références :

 

(1) Charlotte Dezetter, Evaluation de l'intérêt du croisement entre races bovines laitières, 2015. Thèse de doctorat Oniris-Ecole nationale vétérinaire agroalimentaire et de l'alimentation Nantes-Atlantique. 225 pp.

(2) Marie Bérodier, mémoire de fin d'études, 2016. Institut de l'Elevage.