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Les systèmes bovins viande à l'épreuve des défis : les dynamiques d'adaptation observées entre 2014 et 2021

Regard sur 8 années de références

Publié le par Laurence Echevarria (Institut de l'Elevage), Christèle Pineau (Institut de l'Elevage), Aurélie Blachon (Institut de l'Elevage), Stéphane Passerieux (Institut de l'Elevage), Mylène Berruyer (Institut de l'Elevage), Joël Martin (C.A. Ardennes (08)), Dupire Olivier (APCA), Alexandra Courty (Chambre d'Agriculture)
Attractivité - Installation Coûts de production Revenu des éleveurs Systèmes fourragers Bovin viande
200 fermes bovines allaitantes, suivies en continu de 2014 à 2021 dans le dispositif INOSYS, ont été analysées sous 4 angles d'évolution : - les structures d'exploitations - les systèmes d'alimentation - les performances économiques - la viabilité économique, de capital et l'endettement.

Le dispositif INOSYS Réseaux d’élevage a pour objectif de suivre la trajectoire collective des systèmes d’élevage fréquents en France.

Cette analyse permet de montrer comment les exploitations allaitantes du dispositif INOSYS Réseaux d’Elevage ont évolué entre 2014 et 2021.

Cette période est caractérisée par une succession d’aléas climatiques de plus en plus rapprochés et intenses, une évolution des règles de la PAC, des charges relativement contenues et une conjoncture de prix des animaux peu favorable comparée à 2022-2023.

Quatre thématiques d'étude ont été choisies. 

Dynamiques d'évolution des structures d'exploitations bovines allaitantes :

Recomposition de la main d’œuvre avec plus de salariat, agrandissement des surfaces mais arrêt de la croissance des cheptels, évolutions des assolements, extensification des surfaces fourragères, maintien global de la productivité des animaux… Autant d’évolutions des structures d’exploitations observées jusqu’en 2021 qu’il sera intéressant de suivre sur la prochaine période, qui ne manque pas non plus de faits marquants depuis 2022.

Des systèmes d'alimentation bousculés par les effets du changement climatique : 

Jusqu'en 2020, les aléas climatiques ont contraint les éleveurs à faire évoluer leurs pratiques, et notamment à mobiliser plus de surfaces fourragères, à diversifier leur système fourrager et  à avoir recours à des achats complémentaires de fourrages et/ou de concentrés les années les plus séches. Seule 2021 a permis de retrouver un bon niveau d'autonomie et de reconstituer les stocks fourragers. 

Analyser les performances économiques des élevages bovins viande :

Cette analyse approfondie de l’évolution des postes de produits et charges, en lien avec celle des résultats techniques et deséléments structurels, permet de mieux comprendre les facteurs de rentabilité économique et les composantes majeures du coût de production dans les deux types de systèmes étudiés : les exploitations en polyculture élevage et les exploitations spécialisées en bovins viande.

Evaluer la transmissibilité des élevages bovins viande : 

L’élevage bovins lait, comme viande, se caractérise par un actif élevé. La reprise des exploitations est donc onéreuse, et la rentabilité des capitaux souvent jugée faible.
Les écarts significatifs de profitabilité entre les exploitations spécialisées en viande bovine et celles jouant sur la complémentarité entre élevage allaitant et grandes cultures penchent en faveur des systèmes en polyculture-élevage. L’objectif dans les deux cas étant de dégager une bonne efficacité économique au regard des capitaux investis.
Cette analyse a pour objectif de dresser un état des lieux de la santé économique, des capitaux mobilisés et de l’endettement sur les deux types d’élevages ici étudiés.

Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.