Test du système Heatime® pour la détection des chaleurs des vaches laitières

Cette observation s'est déroulée sur le troupeau de la ferme expérimentale de la Chambre d'Agriculture de Loire Atlantique à Derval, de fin janvier à fin avril 2008.

Durant cette période, les vaches étaient équipées d'un appareil l'enregistrement de l'activité physique (Heatime® de la société SCR). Lorsque le niveau d'activité dépasse un seuil, une alerte est signalée. Cette information était lue deux fois par jour à la sortie de la salle de traite. Les vachers n'ont pas eu connaissance des données de l'appareil et ont observé et noté les chaleurs selon leur pratique habituelle. Des dosages de progestérone dans le lait ont été réalisés trois fois par semaine de façon à connaître l'activité ovarienne et déterminer les phases ovulatoires.

En dehors des périodes de chaleurs, l'activité relevée à la traite du soir est supérieure à celle observée le matin.

Pendant les phases ovulatoires l'activité est très nettement augmentée, mais la variabilité entre vaches est élevée.

L'augmentation d'activité commence à la traite la plus proche de l'observation des signes comportementaux, mais est maximale aux deux traites suivantes.

Sur l'ensemble des 107 phases ovulatoires, le taux de détection est de 61,1 % pour l'observation visuelle et de 65,8 % pour l'appareil Heatime®. Il passe à respectivement 70,2 % et 72,3 % quand on élimine les premières phases ovulatoires après vêlage et celles suivies d'une phase lutéale courte.

Aucune chaleur n'a été détectée visuellement en dehors des phases ovulatoires. La spécificité de la détection par l'appareil est de 82,8 %. Des alertes sont signalées sur des vaches en milieu de cycle ou pendant le début de la gestation, avec des niveaux d'activité relativement bas, mais que l'on observe aussi en phase ovulatoire. De même, des augmentations d'activité apparaissent pendant des périodes d'inactivité ovarienne. Dans tous ces cas, il s'agit sans doute de manifestations liées à une croissance folliculaire, mais sans ovulation.

Les changements dans la conduite du troupeau, comme un rythme irrégulier des sorties au pâturage en cas de conditions météorologiques aléatoires, semblent perturber l'étalonnage de l'appareil. Les alertes signalées à ces moments sont à interpréter avec précaution.

Avec deux relevés d'informations par jour, le début des chaleurs n'est pas connu avec précision et ne modifie pas les règles de décision d'insémination par rapport à l'observation visuelle.

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