Retour

Synthèse nationale des exploitations du Réseau Équin 2023

Publié le par Sophie Boyer-Lafaurie (Institut de l'Elevage), Guillaume Mathieu (Institut de l'Elevage), Amélie Bouchant (C.A. Allier (03)), Bernard Boussange (C.A. Corrèze (19)), Frédéric Busnel (C.A. Orne (61)), Mélanie Conraud (IFCE), Jérôme Damiens (Filière Cheval PACA), Pierre Fontaine (Institut Français du cheval ), Sophie Fouassier (C.A. Cher (18)), Maryline Jacon (C.A. Ain (01)), Flavie Leroux (CRA Rhône-Alpes), Stéphane Migné (Chambre d’agriculture Pays de la Loire), Hélène Morel (Conseil des Chevaux de Normandie), Marc Rey (C.A. Tarn et Garonne (82)), Emilie Rivière Frustin (Chambre Régionale d'Agriculture Grand Est), Nathalie Toupet (Chambre d'agriculture du Nord-Pas-de-Calais), Anne-Laure Veysset (C.A. Charente (16)), Chloé Vinot (Chambre d'Agriculture de Normandie), Marthe Vivant (C.A. Loir et Cher (41))
Coûts de production Revenu des éleveurs Conseil en élevage Equin
Tous les indicateurs indispensables à l’analyse et au diagnostic d’une structure équine sont présentés de manière synthétique pour 6 systèmes de production: centre équestre, établissement de tourisme équestre, écurie de pension, entraineur de trotteurs, prestataires de traction équine et éleveurs de chevaux de trait

Les centres équestres suivis en 2021 ont une surface d’une vingtaine d’hectares avec 3 temps plein en moyenne dont près de la moitié en main-d'œuvre salariée pour plus de 160 clients. Ils utilisent 30 équidés en moyenne pour assurer leurs cours et prennent dans la majorité des cas des chevaux en pensions. Ils parviennent à dégager un EBE/UMO exploitant médian de 52 341 €.

 

Les établissements de tourisme équestre ont souvent d’autres activités pour assurer leur revenu hors saison touristique (enseignement, pension, et d’autres activités agricoles). L’EBE/UMO exploitant médian est de 35 901 € pour l’année 2021. Ces établissements nécessitent généralement moins d’investissements en infrastructures et équipements d’accueil des clients car les prestations proposées à la clientèle se font à l’extérieur de la structure (balades et randonnées d’un à plusieurs jours).

 

On différencie 2 groupes dans les écuries de pension : les pensions hébergement et les pensions travail. L’EBE/UMO exploitant médian des pensions travail est de 23 011 € et de 31 679 € en pension hébergement en 2021. Structurellement les systèmes de pensions travail ont des charges plus élevées qu'en pensions hébergement : le travail des chevaux, nécessite plus d'infrastructures (investissements et charges de structures plus élevées), Les besoins alimentaires des animaux sont en moyenne supérieurs aux besoins des équidés des systèmes hébergements ; ce qui induit des coûts alimentaires supérieurs.

 

Les écuries d’entraînement de trotteurs engagent en moyenne 2 salariés à temps plein pour 15 à 65 chevaux à l’entraînement. Les chevaux présents peuvent être en location, en pension ou en propriété, sur l’activité courses ou élevage. Les charges des centres d’entrainement de trotteurs sont assez élevées car la recherche de performance (de la main-d'œuvre et des chevaux) engendre des frais importants qui ont une répercussion directe sur la rentabilité de l’entreprise. Les centres d’entraînement de trotteurs dégagent un EBE/UMO médian de 43 941 € en 2021.

 

Les prestataires de traction équine sont de petites entreprises très spécialisées (en moyenne 5 chevaux au travail) pour lesquelles plus de 75 % des produits provient de l’activité de traction. Une diversité de prestations est proposée : travail du sol, débardage, services urbains, tourisme, ce qui leur permet de dégager un EBE/UMO exploitant médian relativement faible de 21 868 € en 2021.

 

Les élevages de chevaux de trait sont des exploitations diversifiées avec un autre atelier agricole où le produit équin représente près de 10 % du produit total. Ces structures recherchent une maximisation du produit équin qui est de 1 132 € en moyenne par jument saillie. La valorisation des poulains reste une priorité pour les éleveurs. Ils utilisent plusieurs canaux à savoir : la viande, la reproduction, l’attelage et le loisir. Les charges opérationnelles sont très limitées (autour des 300 €/UGB) avec une alimentation valorisant essentiellement l’herbe pâturée et le foin autoconsommé. L’EBE/UMO exploitant médian est de 28 300 € en 2021.

Documents à télécharger