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Synthèse nationale 2025 des exploitations du Réseau équin

Publié le par Sophie Boyer-Lafaurie (Institut de l'Elevage), Guillaume Mathieu (Institut de l'Elevage), Amélie Bouchant (C.A. Allier (03)), Bernard Boussange (C.A. Corrèze (19)), Frédéric Busnel (C.A. Orne (61)), Marie Busmey (Institut Français du cheval ), Mélanie Conraud (IFCE), Jérôme Damiens (Filière Cheval PACA), Pierre Fontaine (Institut Français du cheval ), Camille Guérineau, Flavie Leroux (CRA Rhône-Alpes), Stéphane Migné (Chambre d’agriculture Pays de la Loire), Laura Naggiar (Conseil des Chevaux de Normandie), Chloé Ollier (Conseil du cheval Bretagne), Louise Payen (Chambre d'agriculture du Nord-Pas-de-Calais), Marc Rey (C.A. Tarn et Garonne (82)), Emilie Rivière Frustin (Chambre Régionale d'Agriculture Grand Est), Anne-Laure Veysset (C.A. Charente (16)), Marthe Vivant (C.A. Loir et Cher (41)), Bertille Pfaff (Chambre d'agriculture de l'Oise), Justine Robert (C.A. Cher (18)), Chloé Vinot (Chambre d'Agriculture de Normandie)
Conseil en élevage Coûts de production Revenu des éleveurs Equin
Ce document est la synthèse des résultats techniques et économiques des structures équines suivies dans le cadre du Réseau Équin National pour l’année 2023. Ces références sont issues d’un travail en partenariat entre les Chambres d’Agriculture, les Conseils des Chevaux, l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation, l’Institut de l’Élevage et les professionnels suivis dans le cadre du Réseau Equin qui, par leur disponibilité et leur contribution, permettent d’établir des références nationales. Tous les indicateurs indispensables à l’analyse et au diagnostic d’une structure équine sont présentés de manière synthétique pour 6 systèmes de production définis par leurs types d’activité, leurs niveaux de spécialisation ou leurs combinaisons à un autre atelier agricole : les centres équestres, les établissements de tourisme équestres, les écuries de pension, les écuries d'entrainement de trotteurs, les prestataires de traction équine et les élevages de chevaux de trait.

Après une année 2022 marquée par une sécheresse généralisée, la campagne agricole 2023 présente des conditions de production globalement plus favorables.

On observe un recul du prix des carburants et de certaines matières premières. Côté filière équine, la production d’équidés se stabilise avec un prix moyen de vente des chevaux en hausse. L’équitation amorce un léger recul du nombre de licenciés.

Ce qu’il faut retenir par système :

Les centres équestres

Les centres équestres suivis en 2023 ont une surface de trente hectares de SFP en moyenne avec 3 temps pleins dont près de la moitié en main-d’oeuvre salariée pour plus de 190 clients. Ils utilisent une trentaine d’équidés pour assurer leurs cours et prennent dans la majorité des cas des chevaux en pensions. Ils parviennent à dégager un EBE/UMO exploitant médian de 29 596 €.

Les établissements de tourisme équestre

Les établissements de tourisme équestre ont souvent d’autres activités pour assurer leur revenu hors saison touristique (enseigne- ment, pension, et d’autres activités agricoles). L’EBE/UMO exploitant médian est de 34 923 € pour l’année 2023. Ces établissements nécessitent généralement moins d’investisse- ments en infrastructures et équipe- ments d’accueil des clients car les prestations proposées à la clien- tèle se font à l’extérieur de la struc- ture (balades et randonnées d’un à plusieurs jours).

Les écuries de pension

On différencie 2 groupes : les pensions hébergement et les pensions travail. L’EBE/UMO exploitant médian des pensions travail est de 50 105 € et de 35 844 € en pension hébergement en 2023.

Structurellement les systèmes de pensions travail ont des charges plus élevées qu'en pensions héber- gement : le travail des chevaux, nécessite plus d'infrastructures (investissements et charges de structures plus élevées). Les besoins alimentaires des animaux sont en moyenne supérieurs aux besoins des équidés des systèmes héber- gements ; ce qui induit des coûts alimentaires supérieurs.

Les écuries d'entrainement de trotteurs

Ces écuries engagent en moyenne 2 salariés à temps plein pour 15 à 50 chevaux à l’entraînement. Les chevaux présents peuvent être en location, en pension ou en propriété, sur l’activité courses ou élevage. Les charges des centres d’entrainement de trotteurs sont assez élevées car la recherche de performance (de la main-d’oeuvre et des chevaux) engendre des frais importants qui ont une répercussion directe sur la rentabilité de l’entre- prise. Les centres d’entraînement de trotteurs dégagent un EBE/UMO médian de 77 506 € en 2023.

Les prestataires de traction équine

Les prestataires de traction équine sont de petites entreprises très spécialisées (en moyenne 6 chevaux au travail) pour lesquelles plus de

89 % des produits proviennent de l’activité de traction. Une diversité de prestations peut être proposée : travail du sol, débardage, services urbains, tourisme, ce qui leur permet de dégager un EBE/UMO exploitant médian de 23 719 € en 2023.

Les élevages de chevaux de trait

Les élevages de chevaux de trait sont des exploitations diversifiées avec un autre atelier agricole où le produit équin représente près de

11 % du produit total. La valorisation des poulains reste une priorité pour les éleveurs. Ils utilisent plusieurs canaux à savoir : la viande, la reproduction, l’attelage et le loisir. Les charges opérationnelles sont très limitées (autour des 312 €/UGB) avec une alimentation valorisant essen- tiellement l’herbe pâturée et le foin autoconsommé. L’EBE/UMO exploi- tant médian est de 32 734 € en 2023.

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