SelViG² : Sélection Génomique pour la Vitalité des Génisses
La mortalité juvénile en élevage bovin pose des problèmes économiques importants tant pour la filière laitière que pour la filière allaitante. Les taux de mortalité observés sur les génisses durant leurs 18 premiers mois de vie vont de 11 à 22% en races bovines laitières et de 6 à 16% en races allaitantes. Outre l’aspect économique évident (perte de revenu, coûts d’élevage d’animaux finalement non valorisés), la réduction de la mortalité des jeunes bovins représente aussi un enjeu en termes de santé animale et de bien-être. Elle aurait aussi un effet bénéfique sur l’empreinte environnementale, en particulier au niveau des émissions de gaz à effets de serre, en réduisant le nombre de veaux à élever pour la même production finale.
La thèse se concentrera sur deux méthodes pour explorer la vitalité des jeunes bovins, mesurée par leur taux de survie à l’âge de se reproduire:
- La recherche de gènes récessifs responsables d’une surmortalité juvénile. Cette approche s’appuiera sur la méthode mise au point dans le programme Effitness consistant à comparer, au sein d’une population d’individus apparentés, les fréquences alléliques des veaux morts durant une période précise à celle des individus toujours vivants à la fin de la même période.
- La recherche et la caractérisation de gènes additifs responsables de la surmortalité. Il s’agira de construire dans un premier temps un modèle d’évaluation polygénique pour ces caractères, d’en étudier les paramètres génétiques avant de proposer une approche génomique de type single-step.
L’objectif principal est de réduire la mortalité juvénile de la population bovine en utilisant les phénotypes et les typages des animaux enregistrés dans la base nationale. Cette thèse CIFRE financée par APIS GENE sera encadrée par Didier Boichard (INRAE), Aurélien Capitan (ALLICE) et Sophie Mattalia (IDELE).