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Pratiques agro-écologiques et organisation du travail dans des exploitations de polyculture-élevage aux Antilles

Mémoire de fin d'étude de Justine Santamaria

Publié le par Nathalie Hostiou (INRAE UMR Métafort)
Travail Autre filière Bovin lait Bovin viande Caprin Ovin lait Ovin viande Veau de boucherie Equin
Les systèmes en polyculture élevage (SPE) sont des alternatives intéressantes face à l’intensification et la spécialisation agricole, qui ont un impact négatif sur l’environnement et la santé humaine. Les systèmes de polyculture-élevage couplent, à des degrés divers, les ateliers végétaux et animaux afin de fermer leur cycle de nutriments tout en restant productifs. Pourtant, en Guadeloupe, les ateliers végétaux et animaux présentent un couplage faible et une étude de Fanchone et al., (2017) établit une relation, explorée dans le cadre de ce stage, entre pratiques agroécologiques, travail familial et faible facteur de production.

Dans le cadre de ce stage, la méthode Bilan Travail Atelage (BTA) a été utilisée pour réaliser 15 enquêtes. Ainsi lorganisation du travail de chaque agriculteur sur l’année a été quantifiée et qualifiée, au sein de trois types de fermes : petites intensives en main-d’œuvre, moyennes extensives et moyennes intensives en capital. Les résultats montrent que les pratiques agroécologiques et lorganisation du travail diffèrent en fonction de la taille et du type d’ateliers.

Les pratiques agroécologiques telles que le couplage des ateliers animaux et végétaux sont liées au travail familial, alors que les pratiques telles que les rotations et associations de cultures sont liées au travail familial et salarié. Il y a une forte relation entre l’organisation du travail saisonnier et l’organisation des pratiques agroécologiques. Cette étude est pionnière dans lanalyse du facteur travail aux Antilles, de plus amples recherches pourraient aider les agriculteurs à choisir des pratiques plus efficaces en terme de temps de travail.

 

 

Ce stage a été co-encadré par Audrey Fanchone (Inra URZ Guadeloupe) et Nathalie Hostiou (Inra UMR Territoires Clermont-Ferrand). Il a été financé par le projet AgroEcoDiv.

 

Pour en savoir plus : Nathalie Hostiou (Inra)