Publié le
par
Groupe Economie du Bétail GEB (Institut de l'Elevage), Mylène Berruyer (Institut de l'Elevage), Aurélie Blachon (Institut de l'Elevage), Thierry Charroin (Institut de l'Elevage), Philippe Dimon, Laurence Echevarria (Institut de l'Elevage), Guillaume Mathieu (Institut de l'Elevage), Pierre Mischler (Institut de l'Elevage), Philippe Tresch (Institut de l'Elevage), Christophe Grosbois (Chambre d’agriculture des Pays de la Loire - 49), Joël Martin (C.A. Ardennes (08)), Equipe Inosys Réseaux d'Elevage
Coûts de productionBovin viande
Après de nombreuses années de baisse structurelle des revenus, les résultats des éleveurs diversifiés avec cultures et des naisseurs engraisseurs de jeunes bovins profitent d’une embellie en 2021 et retrouvent des revenus supérieurs à 30 000 €/UMO. A contrario, les naisseurs et naisseurs engraisseurs de veaux sous la mère ont depuis 2017 des revenus inférieurs à 20 000 €/UMO.
L’amélioration de la conjoncture de tous les gros bovins et des cultures de vente tirent nettement les produits à la hausse. La situation demeure morose pour les animaux maigres.
Les aides sécheresses, nécessaires ces dernières années pour soutenir les revenus impactés par les aléas climatiques, ne sont pas renouvelées en 2021 du fait d’absence d’aléas climatique. Une aide COVID, versée en décembre 2021 fait en revanche son apparition pour soutenir les plus bas revenus (inférieurs à 11 000 €/UMO en 2020 ).
Les charges opérationnelles sont contenues grâce à l’absence d’aléas mais la forte augmentation du carburant induit une hausse des charges de structure.
En 2021, la conjoncture et les rendements en grandes cultures étant favorables, les exploitations ayant une part des cultures de vente significative dans leur produit voient leur revenu augmenter très nettement. Ainsi, les naisseurs et les naisseurs engraisseurs de jeunes bovins intensifs, avec cultures dégagent en moyenne respectivement un résultat courant de 38 100 €/UMO et de 46 100€/UMO exploitant.
Le redressement des cours des bovins finis, contraste avec les prix des broutards, qui peinent à décoller. Ainsi, la situation reste tendue en 2021 chez les naisseurs spécialisés extensifs et les naisseurs engraisseurs de veaux sous la mère avec des revenus toujours inférieurs à 15 000 €/UMO. Ce plafond de verre semble moins prégnant chez les naisseurs intensifs dont les revenus se rapprochent des 20 000 €/UMO.
En 2021, le retour à une année climatique favorable se traduit par l’arrêt des surcoûts liés à l’affouragement estival. Les aides sécheresse perçues en 2020 ne sont donc pas reconduites. Plus de la moitié des élevages bovins viande suivis dans les Réseaux d’Elevage Inosys en avaient bénéficiées. Toutefois l’aide Covid, versée en décembre 2021, permet de soutenir un quart des éleveurs de notre échantillon, qui ont eu un revenu disponible inférieur à 11 000 €/ UMO en 2020.
Les chiffres concernant le coût de production ou le prix de revient contenus dans cette publication ne peuvent pas être considérés comme des indicateurs de référence pour la contractualisation calculés par IDELE dans le cadre prévu par la loi EGALIM 2. Pour en savoir plus consultez nos pages Indicateurs de référence pour la contractualisation.