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L'autonomie protéique en élevages de ruminants - Dossiers Techniques de l'élevage n°5

Publié le par Jérôme Pavie, Benoit Rouillé (Institut de l'Elevage), Marie-Catherine Leclerc (Institut de l'Elevage), Damien Hardy (Institut de l'Elevage)
Alimentation - Abreuvement Systèmes fourragers Coûts de production Cultures fourragères Elevage et Société Multiperformance - Développement durable
Ce cinquième numéro des Dossiers Techniques de l'Élevage présente une synthèse des connaissances disponibles sur l’autonomie en protéines végétales des élevages de ruminants. Il présente aussi les premiers résultats du programme Cap Protéines.

En France, la ration des ruminants est très majoritairement composée d’aliments produits sur l’exploitation. D’après les données d’Inosys-Réseaux d’élevage, l’autonomie alimentaire moyenne des systèmes herbivores s’établit à 83 %. Mais si l’on se concentre sur les protéines, les élevages français sont autonomes à 75 % en moyenne.

La France importe chaque année 3,5 millions de tonnes de tourteaux de soja, dont 44 % sont consommés par les ruminants. En important ces aliments riches en protéines, l’élevage français se rend dépendant de ressources étrangères et des fluctuations des marchés mondiaux.

Pourtant, l’élevage français peut réduire sa dépendance aux importations de soja en produisant des plantes riches en protéines ou en nourrissant différemment ses troupeaux. Source importante de protéines, l’herbe constitue le premier levier d’amélioration de l’autonomie protéique d’un élevage. L’optimisation de la complémentation azotée de la ration permet aussi d’économiser les apports de protéines. La France et l’Europe pourraient théoriquement se passer des importations de tourteau de soja en développant leurs propres sources de protéagineux et en augmentant les surfaces en herbe. Des éleveurs de bovins, ovins ou caprins ont développé des solutions pour produire eux-mêmes davantage de protéines végétales et ils en témoignent.

Vertueuse, l’autonomie protéique va souvent de pair avec de meilleures performances environnementales. L’agriculture française a des marges de manœuvre pour mieux valoriser ses tourteaux et ses protéagineux en déployant davantage de synergies entre les cultures et l’élevage.

 

Ce dossier technique de l’élevage fait un point précis de la situation et des enjeux. Il donne des repères sur l’alimentation protéique de l’élevage de ruminants en France, décrit des solutions techniques et présente des témoignages d’éleveurs qui mettent en œuvre des pratiques cohérentes dans leurs fermes. Ce document est réalisé dans le cadre du projet Cap Protéines, soutenu par France Relance, qui vise à retrouver la souveraineté protéique de la France. Ce dossier synthétise et complète aussi différents travaux conduits dans le cadre de projets précédents tels que le projet Autosysel soutenu par la CNE, le programme SOS Protein financé par les régions Bretagne et Pays de la Loire ou le projet Eradal financé par le Casdar.

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