Infections à mycoplasmes
Les mycoplasmes sont des bactéries de petite taille, caractérisées par une absence de paroi. Les mycoplasmes pathogènes regroupent 4 espèces : Mycoplasma mycoides mycoides Larges Colonies, Mycoplasma capricolum capricolum, Mycoplasma agalactiae et Mycoplasma putrefaciens.
Une expression clinique variée
Le plus souvent, les infections restent asymptomatiques. Lorsqu'elles se manifestent sur le plan clinique, les mycoplasmoses se traduisent par des symptômes variés, diversement associés entre eux. Ils peuvent être notamment pulmonaires, articulaires (arthrites en particulier chez les jeunes), oculaires (kératoconjonctivites) et mammaires.... Les atteintes mammaires peuvent se traduire par une diminution de la production laitière voire le tarissement des demi-mamelles infectées. On parle alors d’agalactie.
Dans un même élevage et en fonction de l'espèce de mycoplasme en cause, on pourra observer tout ou partie de ces symptômes sur les animaux (dans le cas général, on observe des symptômes différents, sur des animaux différents...).
La maladie se déclare souvent dans un contexte de stress. Les facteurs nutritionnels et zootechniques (traite mécanique inadaptée, surpeuplement, déséquilibre alimentaire, facteurs de nature pathologique ou environnementale, stress) jouent un rôle important dans l’expression des symptômes.
Dans la majeure partie des cas, seuls quelques cas cliniques sont observés. Il peut arriver néanmoins que la maladie prenne une forme soudaine et explosive, affectant brutalement de nombreux animaux.
Diversité des symptômes observés lors d'infections à mycoplasmes
|
De nombreuses voies d'excrétion et de transmission en élevage
Les mycoplasmes sont excrétés par toutes les sécrétions (lacrymales, pulmonaires, génitales...) et excrétions (fèces, urine) de l’animal et bien sûr par le lait. L'infection peut persister pendant plusieurs années, les animaux restant porteurs ou excréteurs.
Les mycoplasmes apparaissent fragiles dans le milieu extérieur. Néanmoins, l'environnement peut constituer un réservoir provisoire de bactéries.
Plusieurs voies de transmission sont décrites : mammaire, orale, oculaire, respiratoire... La transmission directe entre animaux (contexte d’une excrétion respiratoire) est donc possible ainsi que la transmission au jeune, in utero.
Un impact sur les concentrations cellulaires dans un contexte clinique
Les formes cliniques s’accompagnent de fortes valeurs de concentrations cellulaires.
Par contre, lorsque dans un troupeau, les animaux sont porteurs sans développer la maladie, il semble que la présence de mycoplasmes n'induise pas d'augmentation des concentrations cellulaires.
Pour en savoir plus : Les mycoplasmes des caprins :
Cet article rédigé par Pascale Mercier (Anses Niort) présente :
- Les manifestations cliniques
- Les prélèvements à réaliser
- La conduite à tenir
- L’estimation de la prévalence.